Dernière mise à jour à 09h02 le 30/03
Des sources policières grecques ont réfuté mardi les informations véhiculées par des médias internationaux selon lesquelles les récentes attaques terroristes à Bruxelles qui ont fait plus de 30 morts et environ 300 blessés auraient été planifiées en Grèce, selon un article paru dans le quotidien local Vima.
Des responsables du service contre-terrorisme grec, s'exprimant sous couvert d'anonymat au journal, ont confirmé qu'au moins quatre suspects de ces attaques en Belgique et des attaques du 13 novembre à Paris étaient passés par la Grèce.
D'après Vima, les officiers de police grecs ont confirmé les informations des médias italiens selon lesquelles Khalid el Bakraoui, kamikaze qui a attaqué le métro de Bruxelles le 22 mars, s'était rendu à Athènes depuis Venise en juillet dernier.
Son frère, le kamikaze de l'aéroport de Bruxelles, Ibrahim el Bakraoui, est également passé par la Grèce l'année dernière avant d'être arrêté en Turquie, selon des sources policières grecques.
Khalid el Bakraoui se serait rendu depuis la Grèce soit en Turquie pour rejoindre son frère soit en Italie pour retrouver Salah Abdeslam, un des assaillants présumés des attentats de Paris arrêté le 18 mars à Bruxelles.
Abdeslam a également rejoint le port grec de Patras depuis l'Italie par ferry en août 2015, selon les mêmes sources.
Abdeslam aurait été récupéré à Patras par Nazim Lachraoui, deuxième kamikaze de Bruxelles ayant attaqué l'aéroport, qui l'a ensuite conduit en Italie d'où il s'est envolé pour la Syrie.
Les officiers de police grecs ont souligné que dans tous les cas "les suspects n'étaient restés en Grèce que quelques heures".
Ils ont fermement rejeté le scénario selon lequel les attaques de Bruxelles auraient été organisées en Grèce.
Les mêmes sources ont indiqué qu'après les attaques mortelles de Paris, Europol et d'autres autorités européennes avaient établi une liste de près de 7.700 citoyens européens soupçonnés d'avoir des liens avec le groupe terroriste Etat Islamique (EI).
Il y a un an, les officiels grecs avaient affirmé que cette liste de suspects ne contenait que près de 3.600 noms.