Dernière mise à jour à 08h21 le 07/04
Inquiet de voir se développer l'idéologie salafiste, le gouvernement français multiplie les inspections inopinées dans les écoles musulmanes, qui accueillent quelque 5.000 élèves en France, a rapporté mercredi le journal Le Figaro.
"Aujourd'hui, une cinquantaine d'établissements musulmans, accueillant 5.000 élèves, fonctionnent en France", explique le journal, précisant que se sont "souvent de petites écoles, ne comptant qu'une ou deux classes et une quinzaine d'élèves" mais que "le mouvement est largement amorcé".
Soucieux notamment de l'influence des Frères musulmans sur un certain nombre de ces établissements, le gouvernement français a effectué ces derniers mois "une série d'inspections 'surprise' (...) dans des établissements soupçonnés de radicalisation", indique Le Figaro.
"Sur la vingtaine d'inspections réalisées dans sept académies, parmi lesquelles Paris, Lyon et Marseille, de sérieux doutes pèsent sur une demi-douzaine d'établissements", est-il expliqué.
Il n'y a "pas de propagande ou d'idéologies contraires aux valeurs de la République", mais "des faiblesses, voire une véritable pauvreté pédagogique", s'inquiète le ministère de l'Education nationale.
"Si elles ne comblent pas leurs lacunes, ces écoles épinglées pourraient être obligées de fermer leurs portes", note Le Figaro, précisant qu'"une seconde vague d'inspections 'surprise' a été lancée", avec notamment le concours d'inspecteurs arabophones.
L'entourage de la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, affirme de son côté que le gouvernement explore "toutes les pistes possibles, y compris celle d'une évolution substantielle du droit".
"Un régime d'autorisation, avec un contrôle 'a priori' des contenus des enseignements pourrait être mis en place", conclut Le Figaro, qui souligne que "seize établissements se sont créés en 2015, surtout des écoles primaires".