Dernière mise à jour à 08h18 le 13/04
Le président américain Barack Obama avoue que la pire erreur de sa présidence pourrait "probablement" être le manque de suivi après l'intervention militaire des Etats-Unis en Libye en 2011, alors qu'il accordait une interview à la chaîne de télévision américaine Fox News.
"Ma pire erreur aura probablement été d'avoir échoué à mettre en place un plan pour l'après, au lendemain de l'intervention en Libye, ce qui était je pense, la bonne chose à faire", a confié à Fox News M. Obama, qui doit quitter la Maison Blanche dans quelques mois.
Ce n'est pas la première fois que le président américain reconnaît l'erreur des Etats-Unis et de leurs alliés pour ne pas avoir pu faire plus après l'intervention militaire en Libye en 2011, qui a conduit à la chute du régime de Mouammar Kadhafi.
Le mois dernier, dans une interview avec le magazine The Atlantic, M. Obama a admis que la Libye est plongée dans le "chaos", attribuant cela en grande partie à l'inaction des Européens, voisins de la Libye.
En septembre dernier, il a également reconnu devant l'assemblée générale de l'ONU que Washington avait aussi une part de responsabilité, indiquant que "notre coalition aurait pu faire plus afin de combler le vide étatique".
Toutefois, James Jay Carafano, expert en matière de sécurité nationale du groupe de réflexion américain Heritage Foundation, a exprimé son désaccord avec les remarques de M. Obama.
"Le retrait (des troupes américaines) de l'Irak (en 2011) a été extrêmement déstabilisant pour l'ensemble du Moyen-Orient et a fait émerger une insurrection islamiste à travers le monde. Ce qui, à mon avis, est une affaire plus importante. Permettre à la Russie de menacer la paix et la sécurité de l'Europe occidentale est une affaire plus importante. Gâcher les relations avec la Chine (...) ça c'est une affaire importante", a estimé M. Carafano, cité lundi par le Washington Times.
"M. Obama choisit de se focaliser sur les choses qui ne feront pas une belle démonstration dans sa librairie présidentielle, au lieu de se concentrer sur les choses qui nous sont les plus nuisibles", a-t-il conclu.