Dernière mise à jour à 16h49 le 01/06
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a déclaré mardi qu'il était "profondément attristé" par le fait que, de nouveau, des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants soient morts en Méditerranée en chemin vers l'Europe au cours des derniers jours.
M. Ban, dans un communiqué publié par son porte-parole Stéphane Dujarric, a fait part ses plus sincères condoléances aux familles et aux amis de ceux qui ont péri.
"Le secrétaire général a indiqué avec grand désarroi que l'année 2016 se révèle être particulièrement meurtrière, avec près de 2.510 vies perdues, contre 1.855 pour la même période en 2015", selon le communiqué.
Le trajet Afrique du Nord-Italie s'avère beaucoup plus dangereux que les autres routes de traversée méditerranéenne : 2.119 des décès signalés à ce jour en 2016 font partie de ceux ayant emprunté ce trajet, précise le communiqué.
"Alors que le secrétaire général salue les efforts courageux des équipes italiennes et de l'UE menant les opérations conjointes de recherche et sauvetage, il appelle les gouvernements et les organisations concernées à redoubler d'efforts pour sauver les personnes qui courent un risque en mer et pour lutter contre le trafic de migrants et les réseaux de trafic d'êtres humains en mer Egée et en Méditerranée", indique le communiqué.
Au moins 880 personnes ont été tuées la semaine dernière en essayant de traverser la Méditerranée pour accéder à l'Europe, selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Les dernières victimes, qui ont porté à plus de 2.000 personnes le nombre de morts depuis le début de cette année, viendraient d'Afrique du Nord et auraient été victimes de trafic d'êtres humains
Profitant des conditions météorologiques calmes, les passeurs en Libye envoient de plus en plus de migrants vers l'Italie, souvent sur de frêles embarcations non taillées pour la traversée. Les décès par noyade sont inévitables, et ce même si les gardes-côtes italiens et des navires de la marine font au plus vite pour répondre aux appels de détresse.
L'an dernier, plus de 3.700 migrants sont morts en Méditerranée, et ce chiffre pourrait encore augmenter en 2016.
"Au niveau mondial, il (M. Ban) appelle à une réponse globale et collective aux grands mouvements de réfugiés et de migrants, comprenant des voies judiciaires étendues", déclare le communiqué.
"La réunion de haut niveau prévue le 19 septembre à l'ONU sur cette question est une occasion unique de se mettre d'accord sur un tel cadre", ajoute le communiqué. "Cette réunion sera également l'occasion de faire preuve d'une plus grande solidarité et de responsabilités partagées avec les pays qui accueillent la grande majorité des réfugiés".