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France/Euro 2016 : attentats, hooliganisme, les autorités n'écartent aucune menace

Xinhua | 10.06.2016 09h36

Alors que s'ouvre vendredi l'Euro de football en France, les autorités envisagent tous les scénarios de menace possibles, des attentats au hooliganisme.

Depuis les attentats parisiens du 13 novembre 2015 qui ont fait 130 morts, les autorités françaises estiment que la menace terroriste est bien présente en France et se préparent à prévenir toute attaque éventuelle pendant l'Euro de football.

Plusieurs éléments viennent alimenter les craintes d'attentat, comme par exemple l'enregistrement audio diffusé fin mai par l'Etat islamique, dans lequel l'organisation "appelle à des attentats en Occident pendant le ramadan, qui a commencé lundi", écrit mercredi le journal Le Figaro.

"Préparez-vous, soyez prêts (...) pour en faire un mois de calamité partout pour les non-croyants", annonce le message attribué au porte-parole de l'organisation, Abou Mohammed al-Adnani.

"Nous savons que Daech planifie de nouvelles attaques (...) et que la France est clairement visée", avait déclaré le 10 mai dernier le Directeur général de la Sécurité intérieure (DGSI), Patrick Calvar, devant la commission parlementaire de la défense nationale et des forces armées.

Mohamed Abrini, incarcéré en Belgique et soupçonné d'être impliqué dans les attentats de Paris et de Bruxelles, avait d'ailleurs expliqué début avril que les commandos des attentats du 22 mars à Bruxelles projetaient à l'origine de frapper à nouveau Paris pendant l'Euro.

Par ailleurs, un Français de 25 ans a été arrêté le 21 mai en Ukraine en possession d'armes et d'explosifs. D'après les autorités ukrainiennes, cet arsenal était destiné à la préparation de 15 attentats qui devaient être commis durant l'Euro 2016 en France.

Le 25 mai, lors de la présentation du dispositif de sécurité pour l'Euro 2016, le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait indiqué que les autorités font tout "pour éviter une attaque terroriste" et qu'elles se préparent "également à y répondre".

"Plus de 77.000 personnels du ministère de l'Intérieur seront mobilisés : 42.000 policiers dont 25.000 de la sécurité publique, 5.000 de la police aux frontières, 2.000 CRS et 10.000 de la Préfecture de Police de Paris ; 30.000 gendarmes ; 5.200 personnels de la sécurité civile, dont 2.500 sapeurs-pompiers et 300 démineurs", avait-t-il détaillé.

Par ailleurs, "une partie des 10.000 militaires de l'opération Sentinelle seront spécifiquement affectés à la sécurisation de l'Euro", avait ajouté le ministre.

Dimanche, le président français François Hollande a indiqué de son côté sur France Inter que la menace contre la sécurité de l'Euro 2016 "existe", mais que le gouvernement avait "mobilisé les forces pour que la sécurité soit garantie et que ce bel événement ait lieu".

Outre le risque d'attentat, les autorités françaises entendent également écarter tout risque lié au hooliganisme.

Mardi, lors de l'inauguration du Centre de Coopération policière internationale (CCPI), qui assumera, à l'échelon central, une fonction opérationnelle de commandement et de transmission de l'information durant toute la durée de la compétition, Bernard Cazeneuve a indiqué que 2.355 supporters violents faisant l'objet de fiches d'interdiction du territoire ont été inscrits de façon préventive "dans le fichier des personnes recherchées".

Par ailleurs, 180 policiers originaires des pays participant à l'Euro seront mobilisés en France pendant la compétition et 130 d'entre eux "seront déployés dans l'ensemble des villes-hôtes, en renfort" des effectifs français, a indiqué le ministre.

L'Euro 2016 de football "rassemblera pas moins de 2,5 millions de spectateurs dans les stades, dans dix villes de France" et "plus de 8 millions de supporters sont attendus, dont 2 millions d'étrangers", a enfin précisé M. Cazeneuve.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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