La moitié des Brésiliens sont favorables à une élection présidentielle anticipée

Un nouveau sondage publié mercredi a révélé que la moitié des Brésiliens seraient favorables à une élection présidentielle immédiate, plutôt que d'attendre la date normalement prévue en janvier 2018.

Un sondage effectué par l'Institut MDA, un des principaux instituts de recherche du Brésil, a découvert que 50,3 % des électeurs brésiliens étaient favorables à des élections anticipées, tandis que 46,1 % y étaient opposés.

Il s'agit du premier sondage publié depuis que Michel Temer a accédé à la présidence par intérim le 12 mai, après la suspension de la présidente brésilienne Dilma Rousseff, en attente d'une procédure de destitution.

Pour ce qui est des candidats favoris des Brésiliens, 22 % des électeurs choisiraient l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva, 15,9 % voteraient pour le sénateur Aecio Neves, leader du Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB), et 14,8 % pour Marina Silva, du parti écologiste Rede.

Le sondage n'est guère flatteur pour M. Temer ou Mme Rousseff, dans la mesure où il révèle qu'à peine 5,4 % des électeurs voudraient de M. Temer comme prochain président, et seulement 2,3 % de Mme Rousseff.

Néanmoins, tandis que 61,5 % des personnes interrogées ont estimé que la procédure de destitution contre Mme Rousseff était légitime, 33,3 % la considèrent encore comme illégitime.

Au total, 68,2 % des votants estiment que le Sénat jugera Mme Rousseff coupable et la destituera définitivement, tandis que 25,3 % pensent qu'elle reviendra peut-être à la présidence.

Interrogés sur ce qu'ils pensaient être la raison de la procédure de destitution, 44,1 % des électeurs interrogés ont déclaré qu'il s'agissait d'accusations de corruption, tandis que 37,3 % pensent qu'il s'agit plutôt de tentatives pour bloquer une enquête sur la corruption.

MDA a interrogé 2 002 personnes dans 137 communes de 25 Etats brésiliens, avec une marge d'erreur de 2,2 %.