Dernière mise à jour à 08h16 le 16/05
Le président brésilien par intérim Michel Temer a déclaré vendredi qu'il pourrait rester à son poste jusqu'en 2019.
M. Temer a été investi jeudi en tant que président par intérim pour succéder à la première femme présidente du Brésil, Dilma Rousseff, suspendue de ses fonctions présidentielles pour 180 jours.
Mme Rousseff fait face à un procès en destitution suite à des accusations de manipulations fiscales présumées en 2014 et en 2015. Si elle est acquittée, elle reviendra au pouvoir d'ici six mois au maximum.
Cependant, lors d'une interview accordée au magazine hebdomadaire "Epoca", M. Temer s'est exprimé comme si la culpabilité et la condamnation de Mme Rousseff étaient un fait accompli.
"Avec l'aide de tout le monde, je veux remettre le pays sur les rails dans les deux ans et sept mois à venir", a confié M. Temer à l'hebdomadaire, révélant son intention de rester à ce poste sur le long terme.
Il n'a toutefois pas exclu la possibilité du retour de Mme Rousseff.
Pour sa part, Mme Rousseff revendique que l'accusation contre elle est infondée et que ses adversaires politiques profitent de cette excuse pour s'emparer du pouvoir.
Elle a qualifié vendredi d'"illégitime" le gouvernement par intérim de M. Temer et a mis en garde contre ses conséquences à long terme. Elle l'a critiqué d'avoir échoué à refléter le mélange culturel du Brésil ou à donner une voix aux femmes, et d'être "extrêmement conservateur" envers les affaires sociales et culturelles.