Dernière mise à jour à 08h55 le 13/05
Jeudi, le vice-président brésilien Michel Temer a signé un avis du Sénat qui le promeut au rang de président par intérim, après que les législateurs ont voté en faveur de la procédure de destitution de la présidente Dilma Rousseff, suspendue pendant la durée du procès.
Le président du Sénat, Renan Calheiros, a émis un avis conférant à M. Temer le pouvoir d'agir en tant que président par intérim pendant la durée du procès en destitution, soit pendant une période maximale de 180 jours.
Le Sénat a voté aux premières heures de la journée de jeudi en faveur de l'ouverture d'un procès à l'encontre de Mme Rousseff pour maquillage des comptes publics pendant la période qui a précédé l'élection présidentielle et sa réélection pour un second mandat.
De nombreux Brésiliens ont le sentiment que la campagne en faveur de la destitution de Mme Rousseff et l'éviction de son parti, le Parti des travailleurs (PT, de gauche), sont le fruit d'un complot politique fomenté par l'opposition conservatrice, qui a perdu les élections de peu.
La crise politique au Brésil n'aura pas pour simple effet de placer Mme Rousseff en marge des affaires courantes du gouvernement pendant toute la durée du procès.
Jeudi, lorsque M. Temer - membre du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB) - a dévoilé son cabinet trié sur le volet, il a déclaré que le pays était désormais entre les mains de nouveaux responsables. Largement composé de membres de son propre parti, le cabinet comprend également des membres des Démocrates du Brésil (DEM, de droite) et du Parti travailliste brésilien (PTB, du centre-droit).