Dernière mise à jour à 08h54 le 13/05
Plus de 80% des gens vivant dans des zones urbaines où la pollution atmosphérique est surveillée sont exposés à des niveaux de qualité de l'air ne respectant pas les limites fixées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), selon un communiqué publié jeudi par cette institution.
D'après la dernière base de données sur la qualité de l'air en milieu urbain, 98% des villes de plus de 100 000 habitants dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ne respectent pas les lignes directrices de l'OMS relatives à la qualité de l'air.
Néanmoins, dans les pays à revenu élevé, ce pourcentage tombe à 56%, a ajouté le communiqué.
Au cours des deux dernières années, la base de données, qui couvre maintenant 3.000 villes dans 103 pays, a presque doublé de volume, avec davantage de villes mesurant les niveaux de pollution atmosphérique et reconnaissant les répercussions de cette dernière sur la santé.
La diminution de la qualité de l'air en milieu urbain augmente pour les habitants le risque d'accident vasculaire cérébral, de cardiopathie, de cancer du poumon et de maladies respiratoires aiguës, notamment d'asthme.
"La pollution atmosphérique en milieu urbain continue de progresser à un rythme alarmant, avec des effets dévastateurs pour la santé humaine", a averti Maria Neira, directrice du département de la santé publique de l'OMS.
L'OMS a martelé que la plupart des sources de pollution de l'air extérieur en milieu urbain ne sont pas du ressort des personnes et exigent l'intervention des municipalités, ainsi que des décideurs nationaux et internationaux afin de promouvoir des modes de transport plus écologiques, une production d'énergie plus efficace et une bonne gestion des déchets.