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La consommation de boissons artificiellement sucrées pendant la grossesse pourrait être un facteur d'obésité infantile

le Quotidien du Peuple en ligne | 10.05.2016 14h15

Selon une étude publiée lundi, les femmes qui boivent des boissons sucrées artificiellement pendant la grossesse sont plus susceptibles d'avoir des nourrissons en surpoids.

« Notre étude fournit la première preuve que la consommation humaine maternelle de boissons sucrées artificiellement pendant la grossesse est associée à des différences dans le poids corporel du nourrisson », a déclaré Meghan Azad, principal auteur de l'étude et professeur adjoint à l'Université du Manitoba, au Canada.

Dans cette étude, publiée dans la revue américaine JAMA Pediatrics, le professeur Azad et ses collègues ont étudié 3 033 couples mère-enfant pour examiner l'association entre la consommation de boissons sucrées artificiellement pendant la grossesse et ses effets sur l'indice de masse corporelle (IMC) du nourrisson dans sa première année de vie.

Un questionnaire alimentaire a été utilisé pour les évaluations alimentaires pendant la grossesse et l'IMC des enfants a été mesuré quand ils avaient un an.

Près de 30% des femmes ont déclaré boire des boissons sucrées artificiellement pendant leur grossesse, comme des boissons gazeuses de régime et du thé et du café sucré.

Les chercheurs ont découvert que quelque 5,1% des femmes ont déclaré boire ce genre de boissons tous les jours, et leurs enfants ont alors deux fois plus de risques d'être en surpoids à l'âge d'un an.

Cependant, la consommation de boissons sucrées, n'a pas été associée à l'obésité infantile : les chercheurs ont reconnu les limites de leur étude qui comprend un risque d'erreur dans les résultats alimentaires auto-déclarés. Par conséquent, l'étude n'est pas en mesure de prouver un lien de causalité.

« Compte tenu de l'épidémie actuelle d'obésité infantile et l'utilisation généralisée des édulcorants artificiels, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer nos conclusions et étudier les mécanismes biologiques sous-jacents, dans le but ultime d'informer les recommandations diététiques fondées sur des preuves pour les femmes enceintes », a déclaré le professeur Azad.

Dans un éditorial d'accompagnement, Mark Pereira, de l'Université du Minnesota, et Matthew Gillman, de la Harvard Medical School, ont également souligné que les résultats de l'équipe du professeur Azad méritent une attention : « Jusqu'à ce que davantage de données de sécurité soient disponibles, les femmes enceintes devraient envisager l'eau (sans danger) pour une bonne hydratation et comme boisson de prédilection », écrivent-ils.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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