Double assassinat dans les Yvelines : Hollande évoque un "acte incontestablement terroriste"

Après avoir condamné le double assassinat d'un couple de policiers à leur domicile de Magnanville (Yvelines) dans un communiqué publié tôt mardi matin, le président français François Hollande a évoqué un "acte incontestablement terroriste".

"La France est confrontée à une menace terroriste de très grande importance" contre laquelle le gouvernement a déployé "des moyens très importants", a-t-il rappelé en marge d'une rencontre à l'OCDE à Paris. Le chef de l'Etat français a indiqué que l'individu, condamné en 2013 pour radicalisation, avait lui-même voulu que son acte soit considéré "comme terroriste".

"J'ai une pensée pour ce couple qui ne faisait que son devoir", a déclaré M. Hollande.

"Un acte terroriste abject a été commis" lundi à Magnanville, a dénoncé le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, à l'issue d'une réunion à l'Elysée à laquelle participaient également le Premier ministre Manuel Valls et le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas.

"La mobilisation du gouvernement est totale depuis des mois pour faire face à une menace élevée en France, en Europe et en Occident comme en témoignent les événements qui se sont produits il y a 48 heures aux Etats-Unis", a assuré M. Cazeneuve.

"Au cours des dernières semaines, nous avons procédé à l'arrestation d'un grand nombre d'individus représentant une menace pour la sécurité des Français. C'est plus de 100 individus qui ont été arrêtés depuis le début 2016, témoignant d'une activité extrêmement intense de la section antiterroriste de la Direction centrale de la police judiciaire et de la Direction générale de la sécurité intérieure", a-t-il ajouté.

Le ministre de l'Intérieur s'est ensuite rendu au commissariat des Mureaux où travaillait le commandant de police âgé de 42 ans assassiné, puis à celui de Mantes-la-Jolie où travaillait sa femme, une secrétaire administrative de 36 ans. Leur enfant de trois ans a été retrouvé choqué mais sain et sauf par les forces d'intervention.

Le parquet de Paris a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête.

L'individu âgé de 25 ans avait été condamné en 2013 à trois ans de prison, dont six mois avec sursis, pour son implication dans une filière terroriste vers l'Afghanistan et le Pakistan.