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L'OTAN va déployer de nouvelles forces dans l'Est de l'Europe face à la Russie

le Quotidien du Peuple en ligne | 15.06.2016 08h23
L'OTAN va déployer de nouvelles forces dans l'Est de l'Europe face à la Russie
Jens Stoltenberg, Secrétaire général de l'OTAN, le 14 juin 2016 à Bruxelles.

L'OTAN a décidé mardi le déploiement de nouvelles forces dans les pays baltes et la Pologne, la dernière d'une série de mesures visant à dissuader une Russie renaissante. Trois semaines avant un sommet majeur de l'OTAN à Varsovie, les ministres de la défense de l'alliance ont approuvé le déploiement de quelque 4 000 soldats qui, soutenus par des forces de réaction rapide, sont censés contribuer à décourager une éventuelle répétition de ce qui s'est passé en Crimée ailleurs, mais certains alliés disent que l'OTAN doit aller plus loin pour être crédible.

« Nous ne cherchons pas la confrontation avec la Russie, nous ne voulons pas d'une nouvelle guerre froide », a déclaré Jens Stoltenberg Secrétaire général de l'OTAN, avant la réunion à Bruxelles. Il a ajouté que « L'OTAN continuera de protéger et de défendre tous les alliés face à toute menace ». Mais alors que les alliés de l'Est de l'Europe accueillent favorablement le déploiement de quatre bataillons britanniques, américains, allemands et peut-être canadiens dans le plus grand renforcement des capacités militaires de l'OTAN depuis la fin de la guerre froide, ils veulent plus de soutien pour se défendre contre le puissant arsenal de la Russie. Cela pourrait impliquer le positionnement d'avions de combat de l'OTAN et d'intercepteurs de missiles sol-air sur une échelle beaucoup plus grande dans les pays baltes.

Les alliés du flanc Sud, la Bulgarie et la Roumanie, font quant à eux pression pour que l'OTAN étende sa présence maritime en mer Noire, où la Russie dispose d'une flotte navale, ainsi que davantage de troupes de l'alliance dans la région. M. Stoltenberg a déclaré que l'OTAN étudierait une proposition roumaine de fournir une brigade, généralement autour de 5 000 soldats, ce qui permettrait de coordonner les entrainements de l'Alliance et peut-être jouer un rôle dissuasif. Moscou voit en revanche les plans de dissuasion de l'OTAN comme hostile. L'envoyé de Moscou à l'Alliance a averti qu'ils menacent la paix en Europe centrale. Le Kremlin dit aussi qu'un bouclier antimissile américain, dont Washington dit qu'il vise à protéger l'alliance contre l'Iran, pourrait aussi faire escalader les tensions.

De leur côté, les Etats-Unis démentent. « Vous n'envahissez personne avec quelques bataillons » a déclaré aux journalistes Douglas Lute, l'envoyé des États-Unis à l'OTAN. « Mais vous pouvez dissuader, et vous pouvez affecter le calcul d'un agresseur potentiel en termes de coûts, d'avantages et de risques ». Les quatre bataillons approuvés mardi font partie d'une force de dissuasion de l'OTAN plus large qui doit recevoir le feu vert à Varsovie en juillet. Elle impliquera des forces en rotation, de l'équipement entreposé prêt pour une attaque et une force « fer de lance » très mobile appuyée par la force de réaction rapide de forte de 40 000 hommes de l'OTAN. Les bataillons seront sous le commandement de l'OTAN et déployés en rotation de six à neuf mois dans les anciens États soviétiques de Lituanie, de Lettonie, d'Estonie et en Pologne.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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