Dernière mise à jour à 16h29 le 21/06
L'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) a obtenu de bons résultats à l'échelle régionale et mondiale malgré un environnement international complexe, ont estimé des experts russes.
"L'OCS est devenue l'un des sujets les plus influents du système moderne des relations internationales en situation de troubles géopolitiques", a déclaré à Xinhua Anatoli Smirnov, président de l'Institut national de recherche sur la sécurité mondiale, à l'approche du sommet de l'OCS qui se tiendra jeudi et vendredi dans la capitale ouzbèke Tachkent.
L'OCS a donné l'exemple en répondant de manière adéquate à des situations de crise et en les réglant politiquement et diplomatiquement conformément au droit international, a rappelé l'expert.
Le succès de l'organisation est largement déterminé par "l'esprit de Shanghai", c'est-à-dire "la confiance mutuelle, les avantages réciproques, l'égalité, les consultations communes, le respect de la diversité culturelle et un désir de développement commun", a indiqué M. Smirnov.
Soulignant que la sécurité régionale fait partie des missions de l'OCS, M. Smirnov a souhaité que le prochain sommet de l'OCS à Tachkent puisse se pencher sur le développement et l'adoption de mesures communes destinées à lutter contre le terrorisme, le séparatisme et l'extrémisme sous toutes leurs formes.
La lutte contre la production illégale et le trafic de drogue, le crime organisé transfrontalier et la cybercriminalité seront au menu des discussions, a indiqué M. Smirnov.
"L'OCS dispose d'un mécanisme bien rodé pour régler ces questions", a-t-il ajouté.
Cette année marque le quinzième anniversaire de l'établissement de l'OCS. Fondée en 2001, l'OCS regroupe la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, l'Ouzbékistan, la Russie et le Tadjikistan. L'Afghanistan, le Bélarus, l'Inde, l'Iran, la Mongolie et le Pakistan sont observateurs de l'organisation, et l'Arménie, l'Azerbaïdjan, le Cambodge, le Népal, le Sri Lanka et la Turquie sont ses partenaires de dialogue.
L'OCS a prouvé son efficacité et sa pertinence pendant ses quinze années d'existence en aidant chaque membre à devenir plus fort dans tous les domaines, a indiqué à Xinhua Grigori Trofimtchouk, président du Conseil consultatif de l'atelier de la Fondation eurasiatique de soutien à la recherche d'idées.
La grande intégration entre les membres de l'OCS se manifeste le plus clairement dans la coopération entre les sociétés commerciales, en particulier les petites et moyennes entreprises (PME), a noté M. Trofimtchouk.
"L'OCS a annoncé le début d'une tendance à la coopération [...] A présent, on parle de l'alignement de l'Union économique eurasiatique dirigée par la Russie sur l'initiative chinoise 'la Ceinture et la Route'", a-t-il indiqué.
L'expert a toutefois noté que le manque de coordination des législations nationales avait dans une certaine mesure entravé le processus d'intégration, un point qui aurait besoin d'être amélioré pour stimuler davantage l'échange de biens et de marchandises ainsi que la mobilité de la main-d'œuvre.
L'OCS reste l'un des piliers de l'intégration eurasiatique, et par conséquent, elle doit formuler des "principes concis, clairs et simples", a estimé M. Trofimtchouk.