Dernière mise à jour à 08h21 le 22/06
Les enquêteurs français s'interrogent sur une éventuelle implication de Fabien Clain, figure du djihadisme français, dans le double meurtre de policiers de Magnanville la semaine dernière, rapporte la presse française.
"Les enquêteurs ont découvert chez un proche de Larossi Abballa, le tueur présumé des deux policiers (de Magnanville), un bout de papier sur lequel était inscrite l'adresse mail de Fabien Clain", cité dans plusieurs affaires terroristes, révélait lundi le site d'information en ligne BFM TV.
"Son adresse mail et son numéro d'écrou figurent sur un bout de papier retrouvé au domicile de Saâd Rajraji", 27 ans, mis en examen dimanche aux côtés de Charaf-Din Aberouz, 29 ans, dans l'enquête sur le meurtre des deux policiers de Magnanville la semaine dernière, explique la chaîne.
"La découverte de l'adresse mail de Clain au domicile de Saâd Rajraji interroge les enquêteurs", poursuit BFM TV, même si ces derniers "n'ont pas retenu de complicité directe" pour le moment, précise mardi le journal Le Figaro.
Saâd Rajraji et Fabien Clain se sont rencontrés à la prison de Fleury-Mérogis en 2011 et 2012 et "faisaient notamment partie d'une association qui vient en aide aux prisonniers musulmans", indiquait lundi BFM TV.
Ce n'est pas la première fois que le nom de Fabien Clain "apparaît dans une enquête liée à une attaque terroriste en France", note Le Figaro, rappelant que "c'est par sa voix que l'État islamique a revendiqué les attentats qui ont frappé Paris vendredi 13 novembre".
Le nom de cet homme de 38 ans, converti à l'islam en 2000 et suivi par les services antiterroristes depuis 2001, est également cité dans d'autres enquêtes comme celle sur les assassinats commis par Mohamed Merah en 2012.
"L'homme de 37 ans a également été condamné dans la filière d'Artigat, un petit village en Ariège (sud), où se retrouvaient des jeunes radicalisés", rappelle BFM TV.
Enfin, son nom est également ressorti dans l'enquête sur l'attentat que préparait Sid Ahmed Ghlam contre une église de Villejuif (région parisienne) en avril 2015, Clain étant soupçonné de lui avoir fourni une aide logistique.
"Celui qui se fait appeler Omar a-t-il commandité l'attaque des deux policiers (de Magnanville) ? D'autres attentats ou attaques étaient-ils prévus ?", autant de questions auxquelles vont tenter de répondre les enquêteurs, concluait lundi BFM TV.