La Turquie réexamine sa candidature à l'UE après le vote du Brexit

Plusieurs hauts responsables turcs ont déclaré vendredi que la Turquie était favorable à une Europe forte et unie, et avait toujours l'intention de se joindre à l'Union européenne (UE) en tant que "membre honorable et de statut égal", a rapporté NTV.

Le Premier ministre turc, M. Yildirim, a espéré que la décision du peuple britannique lui apporterait les résultats escomptés, après que le Royaume-Uni a voté par référendum pour une sortie de l'UE.

Il a également averti que ce Brexit était "l'expression d'une insatisfaction", soulignant que l'UE devait revoir sa vision d'avenir en conséquence.

Le vice-Premier ministre Mehmet Simsek a décrit sur son compte Twitter le choix des Britanniques de quitter l'EU comme une décision qui "ouvrait la boîte de Pandore".

Un autre vice-Premier ministre, Nurettin Canikli, a déclaré que la décision du Royaume-Uni marquait "le début de la dislocation" de l'Union, et que le Royaume-Uni n'était que "le premier à quitter le navire".

Le référendum de jeudi a entériné le départ du Royaume-Uni après 43 ans au sein du bloc européen, et les incertitudes quant à l'accès de la Turquie à l'UE se sont renforcées en conséquence.

"Si la Turquie atteint le stade où il lui serait possible de rejoindre l'UE comme membre à part entière, nous demanderions d'abord l'avis du peuple turc", a répondu M. Yildirim à la question de savoir si la Turquie organiserait un référendum d'adhésion à l'UE.

Le président Recep Tayyip Erdogan a dit mercredi qu'un référendum pourrait être organisé dans un proche avenir pour déterminer si la Turquie doit ou non poursuivre ses efforts pour rejoindre l'UE, si celle-ci s'avère ne pas tenir ses promesses.

Le ministre des Affaires étrangères, M. Cavusoglu, a quant à lui répété que le but de la Turquie était de rejoindre l'UE en tant que "membre honorable et de statut égal", soulignant que l'UE devrait à ce stade accepter la Turquie comme membre à part entière.

Le ministre des Affaires de l'Union européenne et négociateur en chef Omer Celik a estimé que la Turquie était de fait un pays européen et un acteur clé de l'UE, même si elle n'était pas membre de l'Union.

"Les pays européens demeurent incapables de résoudre les problèmes actuels", a-t-il cependant ajouté.