Dernière mise à jour à 08h32 le 28/06
Le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue palestinien Mahmoud Abbas ont discuté dimanche soir du récent accord de normalisation des relations israélo-turques, ont rapporté lundi des médias locaux.
Lors d'un entretien téléphonique, M. Erdogan a confirmé à M. Abbas qu'Ankara avait trouvé un accord avec Tel Aviv pour améliorer les conditions humanitaires dans la Bande de Gaza, a rapporté l'agence de presse Anadolu, citant des sources présidentielles. Pour sa part, M. Abbas a salué les développements des relations israélo-turques, a-t-on ajouté de mêmes sources.
De hauts responsables turcs et israéliens ont indiqué que cet accord avait été conclu afin de normaliser les relations entre les deux pays six ans après qu'un raid meurtrier sur une flottille humanitaire turque a détérioré les relations.
Après des mois de discussions, des diplomates des deux pays se sont mis d'accord dimanche à Rome sur les principales conditions à cette réconciliation. D'après des informations de presse, Israël a accepté une série de demandes de la partie turque, dont des compensations pour les familles des victimes du raid sur le navire "Mavi Marmara" en 2010.
Dans le cadre de ce traité, la Turquie pourra également envoyer une aide humanitaire à destination de la Bande de Gaza, ainsi que lancer des projets d'infrastructures.
Les relations entre la Turquie et Israël, autrefois proches alliés, se sont détériorées en 2010 lorsqu'un commando israélien a mené un raid contre le navire turc "Mavi Marmara", le plus grand bateau d'une flotille humanitaire qui entendait briser le blocus de la Bande de Gaza. Neuf Turcs avaient été tués durant l'assaut et un dixième est mort à l'hôpital en 2014 après quatre ans dans le coma.
Après ce raid, la Turquie avait demandé des excuses officielles de la part d'Israël, une compensation pour les familles des victimes, ainsi que la levée du blocus de la Bande de Gaza.
Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou avait présenté des excuses en 2013 à M. Erdogan, son homologue turc à l'époque et aujourd'hui chef de l'Etat.