Dernière mise à jour à 13h19 le 20/07
Le président américain Barack Obama a fermement condamné mardi la tentative de coup d'Etat qui a eu lieu la semaine dernière en Turquie.
Lors d'une conversation téléphonique avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, M. Obama a exprimé son soutien à la démocratie turque et salué la détermination du peuple turc à rejeter cette intervention violente et à défendre la démocratie, a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.
Plus de 290 personnes ont été tuées dans la tentative de coup d'Etat qui a secoué la Turquie dans la nuit de vendredi à samedi.
M. Obama a demandé à ce que l'enquête et les poursuites judiciaires contre les auteurs du coup d'Etat soient menées dans des conditions qui "renforcent la confiance du public à l'égard des institutions démocratiques et de l'Etat de droit".
Selon les médias, le gouvernement turc aurait lancé une vaste répression à la suite du coup d'Etat avorté. Plus de 6.000 personnes ont été arrêtées et près de 50.000 fonctionaires ont été démis de leurs fonctions par le gouvernement, qui cherche à renforcer le contrôle des institutions.
Lors de sa conversation avec son homologue turc, M. Obama a également précisé que les Etats-Unis "étaient prêts à apporter leur aide" aux autorités turques qui enquêtent sur le coup d'Etat, selon le communiqué.
Le gouvernement turc a attribué la tentative de coup d'Etat aux partisans de Fethullah Gülen, un prédicateur résidant aux Etats-Unis, et demandé officiellement au gouvernement américain son extradition.
Lors d'un point de presse mardi, le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest a indiqué à la presse que la question de l'extradition de M. Gülen avait été évoquée par les deux présidents lors de leur discussion.
Il a précisé que le gouvernement turc avait envoyé des documents sur M. Gülen au gouvernement américain sous forme électronique, mais que les Etats-Unis les examinaient encore pour déterminer s'ils peuvent instruire une demande formelle d'extradition.
"Il y a des procédures qui donnent des droits aux personnes résidant aux Etats-Unis. Nous veillerons à ce que ces procédures soient suivies", a déclaré le porte-parole.