Dernière mise à jour à 08h33 le 21/07
Le président du Parlement iranien (Majlis) a averti mercredi que son pays pourrait réactiver ses usines d'enrichissement d'uranium si l'Occident exige davantage de l'Iran en se servant du prétexte de l'accord sur le nucléaire, ou JCPOA.
En réaction à un récent rapport de l'ONU sur la mise en œuvre du JCPOA par l'Iran, M. Ali Larijani a exhorté l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran (OEAI) à préparer un plan de réouverture des installations d'enrichissement d'uranium fermées, a rapporté le quotidien Tehran Times.
Dans un rapport semestriel du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, publié lundi, il est indiqué que l'élaboration, par l'Iran, de son programme de missiles n'est "pas cohérente" avec l'esprit de l'accord sur le nucléaire.
L'Iran s'est opposé au rapport, le qualifiant de "partial" et d'"irréaliste".
L'Iran a réitéré que ses missiles balistiques ne sont pas conçus pour être équipés de têtes nucléaires et que la question n'a aucun rapport avec l'accord sur le nucléaire.
"Il est nécessaire que l'OEAI agisse conformément à la loi adoptée (précédemment) sur la réouverture de la centrale nucléaire afin d'y enrichir de l'uranium proportionnellement aux besoins du pays", a déclaré M. Larijani.
Suite à l'accord sur le nucléaire conclu entre l'Iran et les puissances mondiales en juillet 2015, l'Iran a interrompu une part importante de ses activités d'enrichissement d'uranium dans les installations de Natanz et de Fordow, dans le centre de l'Iran.
Mercredi, M. Larijani a souligné que les actions hostiles de la Chambre des Représentants et du Sénat des Etats-Unis à l'encontre de l'accord sur le nucléaire ont atteint un tel niveau que l'Iran "n'a pas d'autre choix que de riposter".
Alors que l'Iran a annoncé être prêt plus que jamais à faire des investissements, les entreprises internationales tardent à investir dans le pays par crainte d'être confrontées à des obstacles dus aux relations tendues entre l'Iran et les Etats-Unis ainsi qu'aux complications liées aux transferts d'argent à destination ou en provenance du pays.
Les Etats-Unis ont maintenu les sanctions sur l'Iran pour violations présumées des droits de l'homme et pour son soutien au terrorisme, ce que dément l'Iran.
Par ailleurs, Washington a récemment inscrit sur sa liste noire des entités iraniennes et étrangères soupçonnées d'être impliquées dans le programme de missiles de l'Iran.