Dernière mise à jour à 13h11 le 21/07
La Mission des Nations Unies en République du Soudan du Sud (MINUSS) s'est déclarée préoccupée mercredi par les restrictions de mouvement que lui imposent le gouvernement dans le pays et a condamné des attaques récentes contre son personnel et ses locaux.
La MINUSS "rapporte qu'environ 1.000 personnes ont manifesté devant son camp de Tomping aujourd'hui à Juba", a déclaré le porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU, Farhan Haq, lors d'un point de presse à New York. Il a ajouté que les manifestants, dont certains ont jeté des pierres contre la porte du camp, ont été dispersés après avoir remis une pétition à la MINUSS. "Une force d'intervention rapide composée de Casques bleus et une unité de police constituée étaient sur le terrain pour contrôler la foule et aucun incident n'a été rapporté", a précisé M. Haq.
Toutefois, le porte-parole adjoint a indiqué que, la veille, deux membres sud-soudanais du personnel de la Mission ont été agressés physiquement par des jeunes manifestants à Bor, après un discours du gouverneur local. "La MINUSS condamne les attaques physiques contre son personnel et ses locaux, et appelle toutes les parties à respecter les opérations de l'ONU, son personnel et ses propriétés", a-t-il déclaré.
Par ailleurs, "les restrictions de mouvement imposées à la MINUSS se poursuivent", a indiqué le porte-parole adjoint. Il a notamment précisé que la MINUSS s'était vue interdire par le gouvernement mercredi l'accès aérien à la plupart des régions du pays, à l'exception du Haut Nil et de Bahr el-Ghazal, et de leurs environs.
"La MINUSS est préoccupée par ces développements, qui violent clairement l'Accord sur le statut des forces signé avec le gouvernement et qui empêchent l'ONU d'accomplir son mandat dans le pays", a déclaré le porte-parole adjoint.