La majorité des Américains est opposée aux politiques d'immigration de Trump

Deux tiers des Américains sont opposés aux propositions contre l'immigration clandestine avancées par Donald Trump, candidat républicain à l'élection présidentielle américaine, révèle un sondage publié mercredi par l'institut Gallup.

M. Trump a fait du blocage de la vague d'immigration illégale une priorité de sa campagne, promettant qu'il construira un mur le long de la frontière avec le Mexique et qu'il renverra les clandestins chez eux s'il est élu.

Le sondage montre que 66% des Américains sont opposés à l'idée de construire un mur à la frontière, dont 88% des démocrates, 66% des indépendants et 48% des républicains.

Egalement 66% des Américains se disent contre l'expulsion des immigrants clandestins, dont 83% des démocrates, 65% des indépendants ainsi que 48% des républicains.

La grande majorité des Américains, à savoir 84% (91% des démocrates, 85% des électeurs indépendants et 75% des républicains), sont en faveur d'un accès à la citoyenneté pour les immigrants illégaux qui remplissent certains critères au bout d'une certaine période, selon l'institut Gallup.

Sans surprise, étant donné la préférence donnée à un accès à la nationalité américaine pour les immigrants au lieu de l'expulsion ou de la construction d'un mur à la frontière, les Américains ont plus tendance à déclarer que les politiques d'immigration de la candidate démocrate Hillary Clinton sont plus proches de ce qu'ils pensent, a remarqué Gallup.

Près de 53% des Américains déclarent que les politiques de Mme Clinton correspondent plus à leur propre opinion, alors que seulement 37% se déclarent en accord avec les propositions de M. Trump.

Il est à noter que davantage de républicains soutiennent l'accès à la citoyenneté au lieu d'un mur à la frontière ou de l'expulsion des clandestins.

Les républicains qui favorisent la voie à la citoyenneté pour l'immigration illégale sous certaines conditions sont plus nombreux (76%) que ceux (62%) qui sont pour la construction d'un mur à la frontière et l'expulsion des immigrants illégaux, a précisé l'institut.