Dernière mise à jour à 08h58 le 26/07
Le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière, a déclaré lundi que le lien terroriste de l'attentat suicide à Ansbach dans le sud de l'Allemagne ne pouvait être écarté.
Thomas de Maizière a déclaré lors d'une conférence de presse à Berlin que l'enquête sur l'attentat qui s'est produit lors d'un festival de musique à Ansbach, ville de l'Etat de Bavière dans le sud de l'Allemagne, était toujours au stade préliminaire.
"Il ne peut être exclu qu'il ait eu un lien avec le terrorisme international", a-t-il déclaré. L'assaillant, un Syrien de 27 ans qui s'est vu refuser l'asile en Allemagne, pourrait également avoir été instable psychologiquement. Cela pourrait être "une combinaison des deux", a ajouté le ministre.
Quinze personnes ont été blessées dans l'explosion suicide, selon les dernières informations communiquées par la police. Quatre sont toujours dans un état critique.
Le ministre bavarois de l'Intérieur, Joachim Herrmann, a déclaré lors d'une autre conférence de presse lundi à Nuremberg qu'une vidéo a été retrouvée dans le téléphone mobile de l'attaquant. Dans cette vidéo, il faisait référence à Abu Bakr al-Baghdadi, leader de l'Etat Islamique qui parlait de "revanche" contre l'Allemagne.
D'après Thomas de Maizière, le Syrien était arrivé en Allemagne il y a deux ans et avait demandé l'asile en août 2014. Sa demande a été rejetée en décembre 2014 par l'Allemagne, car les officiels avaient découvert qu'il avait déposé des demandes similaires en Bulgarie et en Autriche.
L'Allemagne a essayé de le déporter vers la Bulgarie où sa demande d'asile avait été approuvée, a-t-il poursuivi. Mais l'homme a réussi à rester en Allemagne car des certificats médicaux prouvaient son instabilité mentale.
L'assaillant avait tenté de se suicider à deux reprises, d'après le ministre, et avait été soigné temporairement dans un hôpital psychiatrique.