Dernière mise à jour à 10h20 le 12/03
La tension diplomatique entre les Pays-Bas et la Turquie était à son comble samedi soir après l'arrêt, pendant quelques heures, du convoi de la ministre turque de la Famille et des Politiques sociales, Fatma Betül Sayan Kaya, près du consulat général de Turquie à Rotterdam.
La ministre effectuait une visite au consulat pour s'exprimer devant les ressortissants turcs, et leur demander leur soutien lors du prochain référendum constitutionnel en Turquie.
Samedi plus tôt, le gouvernement des Pays-Bas avait annulé l'autorisation de vol accordée au ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu, qui voulait venir aussi parler en faveur du référendum.
Mme Kaya est entrée dans le pays par la frontière entre l'Allemagne et les Pays-Bas en voiture et s'est rendue directement au consulat à Rotterdam. Peu avant son arrivée au consulat, sa voiture a été arrêtée par la police néerlandaise.
"En interdisant mon entrée au consulat de Turquie à Rotterdam, les Pays-Bas sont en train de violer le droit international, les conventions et les droits de l'Homme", a déclaré la ministre sur son compte Twitter.
Brandissant des drapeaux de la Turquie, des centaines de Turcs installés aux Pays-Bas se sont réunis samedi soir près du consulat à Rotterdam pour manifester leur mécontentement.
Samedi vers 22h00 heure locale, la police militaire néerlandaise a commencé à évacuer les rues, sans provoquer d'incidents majeurs jusqu'à présent, bien que la radio nationale néerlandaise NOS rapporte une montée des tensions.
Le gouvernement turc a prévu de faire campagne pour le référendum aux Pays-Bas, comme dans d'autres pays européens, pour appeler les citoyens néerlandais ayant également la nationalité turque à voter pour une position plus forte du président turc Recep Tayyip Erdogan.
Soulignant que "l'ordre public était en jeu", le gouvernement néerlandais a interdit la campagne lancée par les responsables turcs et a cherché à l'empêcher.