Dernière mise à jour à 15h28 le 17/02
Une capture d'écran d'une émission télévisée diffusée au Japon. [Photo / Weibo.com] |
Selon une émission de télévision récemment diffusée au Japon, l'abus de stagiaires chinois au Japon est endémique, beaucoup d'entre eux étant obligés de faire des heures supplémentaires et dans des conditions dangereuses.
Les stagiaires chinois ont eu accès au travail au Japon en vertu du Programme de formation technique des stagiaires du Japon, dont l'objectif initial est de former des ressortissants de pays en développement à des compétences qu'ils pourront utiliser de retour dans leur pays.
Cependant, il s'avère que de nombreuses entreprises japonaises utilisent ce programme comme un moyen de se fournir en main-d'œuvre étrangère bon marché, forçant ces employés à travailler de très longues heures sans avoir à payer les salaires correspondants.
Selon le Ministère japonais de la justice, il y avait 192 655 stagiaires techniques au Japon à la fin de 2015, soit une augmentation d'environ 15% par rapport à l'année précédente.
La Chine est la plus grande source de stagiaires, avec 46,2% du total, suivie par le Vietnam et les Philippines.
L'an dernier, le Ministère japonais du travail a inspecté 5 173 lieux de travail à travers le pays. Et selon la Nikkei Asian Review, parmi ceux-ci, 3 695 se sont avérés être coupables de violation des règles sur le travail des étrangers.
De même, le Japan Times avait rapporté l'année dernière qu'un nombre record de 5 803 stagiaires étrangers ont disparu en 2015 alors qu'ils travaillaient au Japon, suscitant les inquiétudes de ceux qui craignent que beaucoup sont peut-être restés au Japon en tant que source de main-d'œuvre clandestine.
Néanmoins, du fait de la réduction et du vieillissement de sa population, le Japon envisage toujours d'élargir son programme de formation interne. Deux projets de loi visant à réprimer les abus sur les droits des stagiaires étrangers ont été adoptés au parlement japonais l'an dernier.