Dernière mise à jour à 08h49 le 17/02
1/3Le projet émirati de ville sur Mars. Compte Twitter du Sheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum.
2/3Le projet émirati de ville sur Mars. Compte Twitter du Sheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum.
3/3Le projet émirati de ville sur Mars. Compte Twitter du Sheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum.
Au cours des dernières décennies, les revenus du pétrole et du gaz ont aidé les Émirats arabes unis à se développer à un rythme effréné. Leur étincelante méga-cité de Dubaï abrite aujourd'hui le plus haut bâtiment du monde et d'innombrables autres distinctions, et l'année dernière, il y a même eu l'annonce de nouveaux plans pour construire une nouvelle «ville du bonheur». Mais le dernier projet des Émirats arabes unis pourrait bien fixer de nouveaux sommets en termes d'ambition. Mardi, en marge du Sommet mondial des gouvernements à Dubaï, les Émirats arabes unis ont ainsi annoncé qu'ils envisageaient de construire la première ville sur mars en 2117. Selon CNBC, des ingénieurs émiratis ont présenté lors de l’événement un concept de ville de la taille de Chicago aux invités qui ont pu l'explorer.
Dans un communiqué, le cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, souverain de Dubaï et Vice-président des EAU, s'est dit confiant au sujet du projet. « Les ambitions humaines n'ont pas de limites, et celui qui se penche sur les percées scientifiques du siècle actuel estime que les capacités humaines sont en mesure de réaliser le rêve de l'homme le plus important », a déclaré le cheikh. Cependant, malgré le caractère grandiose de l'idée, le plan de 100 ans insiste bien sur des mesures concrètes. « Le Projet Mars 2117 est un projet à long terme », a expliqué le cheikh Maktoum dans le communiqué, ajoutant que le premier ordre du jour consisterait à rendre le voyage espace attirant pour les jeunes Émiratis, avec la mise en place de programmes spéciaux en sciences de l'espace dans les universités des Émirats arabes unis.
Le projet permettra également de créer une équipe scientifique émiratie, mais elle devrait aussi être élargie pour inclure des scientifiques internationaux. En particulier, ces équipes seraient amenées à à développer des transports plus rapides vers et à partir de la planète, ainsi que mener des recherches sur ce à quoi la cité pourrait ressembler et comment elle sera durable en termes de nourriture, d'énergie et de transport. Ce ne sera cependant pas la première incursion de l’État du Golfe dans le domaine des voyages dans l'espace. Les Émirats arabes unis ont en effet lancé leur propre agence spatiale en 2014, qui a déjà établi des partenariats avec les agences spatiales française et britannique l'année suivante. Il prévoit d'envoyer une sonde automatique vers Mars en 2021, un projet qui a été décrit comme étant « sur la bonne voie » le mois dernier.
Bien sûr, il est difficile de prédire aujourd'hui si le plan d'une ville sur Mars pourra effectivement se concrétiser dans un siècle. Cependant, d'une manière étrange, cela pourrait être une bonne chose. Les autres plans d'exploration spatiale annoncés récemment un peu partout, en particulier ceux axés sur Mars, ont été critiqués pour avoir fixé un laps de temps trop ambitieux étant donné les coûts énormes d'une telle mission. En fixant un objectif beaucoup plus lointain, l'ambitieux projet de ville des Émirats arabes unis devient par là-même un peu plus réaliste. Pour les Émirats Arabes Unis, ces tentatives de percer dans le domaine des technologies spatiales pourraient aussi témoigner d'une volonté de rompre avec la dépendance du pays envers le pétrole et le gaz et les industries connexes, durement touchés par la récente chute des prix. Et heureusement pour eux, il y a encore beaucoup d'argent dans des fonds souverains pouvant être investi sur Mars...