Dernière mise à jour à 08h44 le 31/03
Les États-Unis se sont focalisés sur la création de zones de stabilisation en Syrie et la Turquie est un partenaire clé dans ces efforts, a déclaré jeudi le Secrétaire d'État des États-Unis, Rex Tillerson.
M. Tillerson, qui effectue actuellement sa première visite en Turquie, a dit avoir discuté de cette question avec son homologue turc, ajoutant qu'il n'y a pas ''la moindre divergence'' entre la Turquie et les États-Unis en ce qui concerne leur détermination à vaincre l'État islamique (ÉI).
M. Tillerson a fait ces remarques lors d'une conférence de presse commune avec le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, quand un journaliste l'a interrogé sur le rôle que jouera la branche syrienne du Parti de l'union démocratique (PYD), une organisation militaire kurde soupçonnée d'avoir des liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, hors-la-loi), lors de la prochaine opération visant à reprendre Raqqa, capitale de facto de l'ÉI.
Il a alors évité de répondre directement, tout en reconnaissant que Washington est confronté à des ''choix difficiles'' dans le cadre de la campagne anti-ÉI.
M. Tillerson a également estimé que d'autres discussions seront nécessaires concernant l'avenir de la Syrie, soulignant que le statut du président Bachar al-Assad sera décidé par le peuple syrien.
Il a également évoqué ''l'impact perturbateur'' de l'Iran sur la région - une préoccupation commune à Washington et à Ankara - mais ne s'est pas étendu sur la question.
Le sort de Fethullah Gülen - un prédicateur turc qui est établi aux États-Unis et qui est accusé par le gouvernement turc d'avoir fomenté le coup d'État avorté de juillet 2016 - a également été évoqué par MM. Tillerson et Cavusoglu.
M. Cavusoglu a dit que la Turquie attend des ''décisions concrètes'' de la part de l'administration Trump et a réitéré sa demande de mise en détention provisoire et d'extradition de M. Gülen.
La visite de M. Tillerson à Ankara a duré un jour et lui a permis de s'entretenir de façon approfondie avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre, Binali Yildirim, et le ministre des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.
À Ankara, ll a également visité le mausolée du fondateur de la République de Turquie, Mustafa Kemal Atatürk.