Dernière mise à jour à 16h24 le 01/04
L'envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a annoncé vendredi la fin du cinquième round de pourparlers de paix sur la Syrie, affirmant que des dossiers clés y ont été abordés.
"A l'issue de ce round, je peux dire avec prudence que tous les invités sont entrés avec nous dans les détails considérables concernant la sustance du programme, pratiquant la même méthodologie que nous avons établie" , a-t-il indiqué.
"Les efforts qui ont été consacrés ne doivent pas être sous-estimés ni rejetés" , a-t-il martelé.
Il a précisé que "quatre volets" , à savoir la gouvernance, la nouvelle Constitution, les élections générales ainsi que la lutte contre le terrorisme, ont été presque tous abordés lors des discussions.
Depuis la semaine passée, l'envoyé spécial de l'ONU s'est engagé d'une manière intensive dans des discussions bilatérales avec la délégation du gouvernement syrien et celle de l'opposition syrienne.
"Personne ne peut nier, et je ne peux pas nier, qu'il y a de sérieux défis et que je ne vois pas que ce développement conduit immédiatement à un accord de paix" , a-t-il avoué.
Il a cependant noté que des progrès ont été lentement réalisés. "La fois dernière, on disait que le train était prêt dans la gare. Je crois qu'on peut dire...que le train part de la gare (cette fois-ci)" , a-t-il estimé.
"Nous allons nous déplacer à Bruxelles" où une conférence sur la Syrie sera convenue, a rappelé M. de Mistura, tout en espérant qu'une occasion sera offerte pour "clarifier l'engagement international, notamment sur le dossier de l'aide humanitaire" .
L'Union européenne (UE) accueillera une conférence internationale sur la Syrie le 5 avril à Bruxelles, avant que le Conseil de sécurité de l'ONU n'aborde le dossier à New York.
Les pourparlers de paix sur la Syrie à Genève ont pour but de trouver une solution à la crise en Syrie qui a déjà fait plus de 310 000 morts et des millions de déplacés.
Après cinq tours de négociations intersyriennes sous l'égide de l'ONU, les profondes divergences sur la gouvernance, notamment le sort du président syrien Bachar al-Assad, demeurent toujours entre Damas et le Haut comité des négociations (HCN) qui regroupe des opposants politiques et des représentants des groupes armés sur le terrain.