Dernière mise à jour à 08h47 le 22/05
Le ministre des Affaires étrangères équatorien, Guillaume Long, a déclaré vendredi sur Twitter que le Royaume-Uni devrait accorder rapidement un sauf-conduit au fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, pour qu'il puisse sortir de l'ambassade de l'Equateur à Londres afin de rejoindre Quito, qui lui a accordé l'asile politique.
M. Long réagissait à l'annonce par la Suède de l'abandon des poursuites pour viol contre Julian Assange, un crime qu'il a toujours nié avoir commis.
Lors d'une conférence de presse tenue peu après, le chef de la diplomatie équatorienne a indiqué redouter que cette décision ne signe pas la fin de la bataille judiciaire de Julian Assange.
"Les déclarations récentes de certains hauts responsables américains [...] reflètent l'intention de l'organe exécutif du pays de lancer une fois de plus des poursuites pénales contre l'organisation WikiLeaks et Julian Assange", a-t-il relevé, avant d'ajouter que l'Equateur continuerait à accorder le droit d'asile à Julian Assange tant que ce risque subsisterait.
Ce lanceur d'alertes australien, dont le site Web a divulgué des milliers de documents confidentiels du gouvernement américain, vit reclus à l'ambassade de l'Equateur à Londres depuis qu'il y a déposé sa demande d'asile en 2012. En effet, le Royaume-Uni, allié des Etats-Unis, menace de l'arrêter s'il sort du complexe diplomatique pour rejoindre Quito.
Soulignant que le mandat d'arrêt européen visant M. Assange était à présent caduc, M. Long a indiqué dans un communiqué publié sur le site du ministère que l'Equateur demanderait au Royaume-Uni d'accorder un sauf-conduit à Julian Assange.