Dernière mise à jour à 08h41 le 10/07
Le président américain Donald Trump a annoncé dimanche qu'il avait discuté avec le président russe Vladimir Poutine de la création d'une unité de sécurité informatique conjointe au cours de leur première rencontre, et ce dans un contexte de vive polémique autour de son acceptation du démenti de M. Poutine de l'ingérence de la Russie dans les élections américaines.
"Poutine et moi avons discuté de la création d'une unité de sécurité informatique impénétrable pour empêcher le piratage des élections et beaucoup d'autres mauvaises choses", a déclaré M. Trump dimanche sur Twitter.
"Il est maintenant temps d'aller de l'avant en travaillant de manière constructive avec la Russie", a écrit M. Trump dans un autre tweet.
La première rencontre en face-à-face entre MM. Trump et Poutine a eu lieu vendredi en marge du sommet du G20, à Hambourg en Allemagne.
Après la rencontre, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a affirmé vendredi à la presse que M. Trump avait accepté le démenti donné par M. Poutine de l'ingérence de la Russie dans les élections américaines.
M. Poutine a lui-même déclaré samedi qu'il avait quitté la réunion avec l'impression que M. Trump avait accepté son démenti.
"Il m'a posé des questions, j'ai répondu. Il m'a semblé qu'il était très satisfait de mes réponses", a affirmé samedi M. Poutine aux journalistes.
Dimanche, au cours d'une visite en Ukraine, le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, le seul autre responsable américain présent au cours de la rencontre entre les deux chefs d'Etat, n'a pas répondu directement à la question de savoir si M. Trump avait ou non accepté le démenti de M. Poutine.
Dimanche dans un autre tweet, M. Trump a affirmé avoir "interrogé deux fois avec insistance le président Poutine sur l'ingérence russe dans les élections". "Il a nié avec véhémence. J'ai déjà donné mon opinion...", a-t-il ajouté.
L'idée de créer une unité de sécurité informatique avec la Russie a rapidement fait l'objet de nombreuses critiques au sein du Parti républicain, le propre parti de M. Trump.
Au cours d'une interview télévisée diffusée dimanche, le sénateur républicain Lindsey Graham a indiqué que cette idée était "presque" la plus stupide qu'il ait jamais entendue.
"Il (Trump) est littéralement la seule personne que je connaisse qui refuse de croire que la Russie s'en est prise à nos élections en 2016", a poursuivi M. Graham.
"Toute cette idée d'aller de l'avant sans punir la Russie nuit à l'ensemble de sa présidence", a-t-il ajouté.