Dernière mise à jour à 08h35 le 20/11
Environ 90% des meurtres et attaques contre des journalistes restent impunis au Mexique, a déclaré samedi la Commission nationale des droits de l'Homme (CNDH).
Selon une étude menée par la CNDH, seulement 10% des 176 enquêtes ouvertes par les procureurs pour des homicides, des disparitions et des attaques contre les médias ont abouti à la condamnation des responsables.
S'exprimant lors d'un forum sur la liberté d'expression dans l'Etat du Yucatan, le défenseur des droits Luis Raul Gonzalez a déclaré que les crimes contre la presse résultaient dans l'autocensure des journalistes, nombre d'entre eux devant souvent déménager, voire quitter le pays, pour être en sécurité.
L'étude de la CNDH prouve que les gouvernements fédéral et étatiques n'ont pas rempli leur mission en matière d'enquêtes et de condamnations des attaques contre la presse, a indiqué M. Gonzalez.
D'autant plus que les attaques contre la presse ont augmenté, puisque seulement quatre meurtres de journalistes ont été signalés en 2000, alors que le nombre de meurtres passe à 13 en 2016 et à 10 en 2017, jusqu'à présent.
Ces agressions croissantes sont également visibles dans le nombre de plaintes déposées par des journalistes à la CNDH, atteignant 351 depuis 2014.
Le gouvernement mexicain s'est engagé à améliorer les mécanismes de protection des journalistes cette année, après une série de meurtres à travers le pays.