Dernière mise à jour à 14h00 le 03/11
A l'occasion de de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre des journalistes, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a invité le monde à s'unir pour défendre la sécurité des journalistes et garantir que justice soit faite, selon un communiqué publié jeudi par l'ONU sur son site officiel.
"La justice est un principe fondamental d'une société libre. Elle dissuade ceux qui menacent la liberté d'expression et enhardit ceux qui prennent position pour la défendre. C'est pourquoi l'injustice dont sont victimes les journalistes est si coûteuse pour toutes les sociétés", déclare la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova.
De 2006 à 2016, pas moins de 930 journalistes ont été assassinés. Rien qu'en 2016, 102 journalistes ont perdu la vie dans l'exercice de leurs fonctions. Dans plus de neuf cas sur dix, les auteurs de ces crimes ne sont jamais traduits devant la justice.
Les journalistes locaux sont les principaux concernés : 93% des journalistes assassinés ces onze dernières années étaient des journalistes locaux enquêtant sur des faits locaux. Sont aussi concernées les menaces auxquelles les femmes journalistes sont confrontées, notamment l'augmentation alarmante du harcèlement en ligne.
"Nous devons nous assurer que justice soit rendue pour chaque journaliste assassiné. C'est essentiel pour honorer leur mémoire; c'est crucial pour renforcer l'état de droit et la bonne gouvernance, et faire progresser le Programme de développement durable à l'horizon 2030, en particulier l'Objectif de développement durable 16 en faveur de la paix, de la justice et d'institutions efficaces", a dit Mme Bokova.
Selon elle, les journalistes remplissent des fonctions tout à fait particulières pour faire progresser les libertés fondamentales et contribuer à renforcer les sociétés. "Ils doivent être défendus grâce à des actions concertées des gouvernements, soutenues par les Nations Unies, en travaillant en collaboration avec tous les acteurs concernés, que ce soit les organisations internationales régionales, le pouvoir judiciaire, les médias, ou encore les sociétés privées, le monde universitaire ou la société civile", a-t-elle souligné.