Dernière mise à jour à 09h20 le 03/11
Jeudi après-midi, le parquet espagnol a demandé l'émission d'un mandat d'arrêt européen contre le dirigeant catalan destitué, Carles Puigdemont, qui se trouve actuellement à Bruxelles.
La demande de mandat d'arrêt concerne également les anciens ministres catalans Antoni Comin, Meritxell Serret, Lluis Puig et Clara Ponsati, qui restent tous en Belgique avec Puigdemont après avoir quitté Barcelone vendredi dernier.
Selon le parquet, Puigdemont a "déclaré publiquement son intention de ne pas comparaître devant le tribunal et a demandé, comme Antonio Comin et Meritxell Serret, de répondre aux questions du tribunal par vidéoconférence, sans donner d'informations sur leur emplacement".
Une caution de 50 000 euros (58 368 dollars américains) a été demandée à l'ancien ministre catalan Santi Vila, qui a démissionné de son poste un jour avant la déclaration d'indépendance.
Également jeudi, huit anciens membres du gouvernement destitué de Puigdemont, dont son ancien adjoint Oriol Junqueras, ont comparu devant la Haute Cour d'Espagne à Madrid, pour répondre aux questions de la juge de la Haute Cour, Carmen Lamela.
Carles Puigdemont et quatre autres anciens ministres restent toujours à Bruxelles en insistant sur le fait qu'ils ne pourraient pas bénéficier d'une audience équitable lors d'un "procès politique".
L'avocat de Puigdemont, Paul Bekeart, a déclaré aux journalistes que le climat en Espagne n'était "pas bon, il vaut mieux avoir une certaine distance", mais a insisté sur le fait que son client "coopérerait avec la justice espagnole et belge".
Cependant, les procureurs espagnols s'opposent à ce que Puigdemont soit autorisé à comparaître par vidéoconférence.
"Quand quelqu'un n'apparaît pas après avoir été cité par un juge à comparaître, en Espagne ou dans tout autre pays de l'UE, normalement un mandat d'arrêt est délivré", a déclaré Carlos Lesmes, président de la Cour suprême espagnole.