Dernière mise à jour à 08h51 le 30/10
Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues dimanche à Barcelone, dans le nord-est de l'Espagne, pour exprimer en masse leurs positions pro-espagnoles, deux jours après que le Parlement régional catalan a voté l'indépendance de la région.
Les manifestants brandissaient des drapeaux catalans, espagnols et européens en signe de soutien à l'Espagne, et scandaient des slogans comme "Puigdemont en prison", ou "ni pardon ni amnistie".
L'ancien dirigeant catalan Carles Puigdemont et son gouvernement ont été démis de leurs fonctions vendredi par le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, qui a en outre convoqué de nouvelles élections régionales le 21 décembre.
La manifestation était organisée par l'association Societat Civil Catalana, qui a affirmé que le rassemblement avait atteint 1,3 million de personnes.
Les représentants du gouvernement central espagnol en Catalogne ont parlé d'1 million de personnes, tandis que la police de Barcelone a dénombré 300 000 manifestants.
Samedi, le gouvernement espagnol a officiellement pris le contrôle du gouvernement régional catalan, la Généralité, et M. Rajoy a pris en charge les fonctions du président de la région.
M. Rajoy a délégué ces fonctions à la vice-Première ministre espagnole Soraya Saenz de Santamaria, qui est également en charge de la vice-présidence catalane.
Le gouvernement espagnol a renvoyé le chef de la police catalane, Josep Lluis Trapero, qui a accepté cette décision et nommé Ferran Lopez à sa propre succession.
Ces mesures font suite à la décision prise vendredi par le Parlement catalan de déclarer unilatéralement l'indépendance de cette région du nord-est de l'Espagne.
La Catalogne a organisé le 1er octobre un référendum d'autodétermination, qui a cependant été déclaré illégal par la Cour constitutionnelle espagnole.
L'application de l'article 155 de la Constitution espagnole, qui permet de suspendre l'autonomie de la Catalogne et de transmettre à Madrid le contrôle des institutions catalanes clé, a été approuvée vendredi après-midi par le sénat espagnol.
Le Procureur d'Etat espagnol décidera lundi s'il convient ou non d'inculper l'ancien leader catalan Carles Puigdemont et son gouvernement pour "rébellion". Ce chef d'accusation lui ferait encourir de 15 à 30 ans de prison.