Dernière mise à jour à 10h04 le 22/11
Le Président iranien Hassan Rouhani a déclaré la fin de l'État islamique dans un discours diffusé en direct à la télévision d'État. Un commandant en chef des Gardiens de la révolution iraniens, le général de division Qassem Soleimani, a également annoncé la fin du groupe djihadiste opérant en Syrie et en Irak dans un message publié le 21 novembre sur Sepah News, le site d'information des Gardiens. Le communiqué des Gardiens de la révolution a également remercié son allié, le groupe militant libanais Hezbollah, pour son rôle « décisif » dans la lutte.
Les milices iraniennes ont contribué à renforcer le pouvoir du Président syrien Bachar el-Assad depuis 2014 contre l'opposition modérée et les extrémistes dans la guerre civile qui déchire le pays. Au moins 1 000 combattants iraniens, dont certains seraient des recrues afghanes, seraient morts dans les combats. En Irak, les milices chiites financées par l'Iran font partie de la coalition irakienne soutenue par les États-Unis qui a chassé le groupe terroriste de Mossoul, sa capitale irakienne de facto, en juin et a presque réussi à éliminer l'État islamique en tant que force occupant des territoires dans le pays.
De son côté, dans un discours télévisé depuis Beyrouth prononcé le 20 novembre soir, le dirigeant du Hezbollah Hassan Nasrallah a dit que son groupe était prêt à retirer ses troupes d'Irak une fois que le gouvernement central aurait proclamé une victoire décisive. Les commentaires de Hassan Rouhani et de Hassan Nasrallah font suite à une réunion de la Ligue arabe du 19 novembre au Caire, au cours de laquelle l'Arabie saoudite a appelé la région à s'unir contre l'Iran, son rival régional, pour son rôle jugé « déstabilisateur » dans les nombreux conflits au Moyen-Orient.
Les tensions entre Riyad et Téhéran se sont exacerbées suite au tir d'un missile balistique par les rebelles Houthi le 4 novembre du Yémen vers l'Arabie saoudite et à la démission du Premier ministre sunnite libanais Saad Hariri, une décision largement considérée comme orchestrée par les autorités saoudiennes. Le président Rouhani se rendra le 22 novembre à Sotchi pour rencontrer le ses homologues russe Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan pour discuter de la réduction de la violence en Syrie par l'entremise de zones de désescalade, une stratégie adoptée plus tôt cette année.