Dernière mise à jour à 08h38 le 15/11
Le parti au pouvoir au Zimbabwe, le ZANU-PF, a condamné mardi les déclarations "séditieuses" du chef d'état-major des Forces de défense du Zimbabwe, Constantino Chiwenga, qui menaçait d'une intervention de l'armée dans les luttes entre factions au sein du parti.
Ces propos de M. Chiwenga sont scandaleux et calculés dans le but de perturber la paix et la stabilité du pays, a déclaré le porte-parole du parti, Simon Khaya Moyo, dans un communiqué.
"Le communiqué en question du général Constantino Chiwenga, qui ne représentait pas le reste du Commandement, suggère une conduite séditieuse de sa part et elle était destinée à inciter à l'insurrection et à la contestation violente de l'ordre constitutionnel", a dit M. Moyo.
M. Chiwenga a publié lundi une déclaration forte appelant le parti à cesser d'expulser les membres du parti ayant participé à la guerre de libération du pays.
M. Chiwenga a également souhaité une intervention militaire pour arrêter "les contre-révolutionnaires" qui ont selon lui détourné le ZANU-PF pour le détruire de l'intérieur.
Cette déclaration survient après le limogeage la semaine dernière par le président Robert Mugabe de l'ex-vice-président Emmerson Mnangagwa, son allié politique depuis plus de 40 ans, l'accusant de déloyauté et de tromperie.
La Jeunesse du ZANU-PF a également critiqué lundi la déclaration de M. Chiwenga, l'accusant de tenter de dévoyer la Constitution du pays.
M. Moyo a affirmé que le ZANU-PF ne succomberait jamais aux menaces militaires qui sont incohérentes avec les principes de la démocratie et de la Constitution.
"Une telle conduite est condamnée sans réserve non seulement par le parti, mais par la région d'Afrique australe et le continent africain dans son ensemble, qui réprouve la subversion de l'autorité constitutionnelle et la considère comme tabou", a souligné M. Moyo.