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Sommet franco-britannique : la lutte contre le terrorisme et l'immigration illégale au cœur des discussions

Xinhua | 20.01.2018 10h23

La lutte contre le terrorisme et l'immigration illégale ont figuré au menu du 35e sommet franco-britannique qui s'est tenu jeudi à Sandhurst au sud de Londres. Le Royaume-Uni et la France ont indiqué à cette occasion qu'ils entendaient agir ensemble contre le terrorisme en combattant Daech en Irak, en Syrie, mais aussi au Sahel.

"Nous sommes toujours menacés directement par le terrorisme islamiste (...) Nous devons travailler ensemble pour protéger nos populations et pour combattre le terrorisme depuis les champs de bataille en Syrie et en Irak", indiquent dans une déclaration commune publiée à l'issue du sommet la Première ministre britannique Theresa May et le président français Emmanuel Macron.

Outre la Syrie et l'Irak, les deux partenaires ont convenu de travailler en étroite collaboration pour combattre le terrorisme et l'instabilité au Sahel. "En réponse aux demandes de la France d'un soutien supplémentaire pour l'opération Barkhane, le Royaume-Uni a décidé de déployer trois hélicoptères de transport lourd Chinook CH-47 au Mali afin d'apporter un soutien logistique aux opérations françaises", indique-t-il.

Emmanuel Macron et Theresa May ont également décidé de poursuivre la lutte contre le terrorisme sur internet, qui sert d'espace sécurisé pour les terroristes et les criminels, afin d'empêcher la radicalisation en ligne, tout en engageant le même combat contre les formes "classiques et émergentes" de financement du terrorisme.

Paris et Londres ont également décidé d'agir ensemble pour réduire la pression migratoire en ciblant les groupes criminels impliqués dans la traite des êtres humains, dans le nord de la France comme dans des zones plus lointaines. Il est inacceptable selon les deux dirigeants que des gens continuent de perdre la vie en entreprenant un dangereux voyage vers l'Europe par des circuits illégaux.

"Sur l'amont des routes migratoires, nous nous efforcerons d'aider et de responsabiliser les autorités et les communautés des pays d'accueil, afin qu'elles mènent des actions transfrontalières et traitent les migrations sur l'ensemble de la route migratoire", indiquent M. Macron et Mme May.

Il s'agit notamment du renforcement des capacités de lutte contre le grand banditisme et la criminalité organisée et des capacités de démantèlement des réseaux de traite des êtres humains, la protection des victimes ainsi que la lutte contre les causes structurelles pour supprimer le besoin de poursuivre un chemin dangereux.

Dans cette lutte contre l'immigration illégale, le Royaume-Uni et la France ont décidé d'agir "ensemble en permanence" pour assurer une coopération forte dans la gestion conjointe de leur frontière commune. Selon les autorités, cette coopération entre les forces de l'ordre britanniques et françaises a déjà permis le démantèlement de 44 réseaux de passeurs de migrants en 2017.

Le Royaume-Uni s'engage ainsi à poursuivre son soutien au renforcement des mesures de sécurité dans et autour des ports de Calais, Dunkerque, Ouistreham et du Havre, et des installations Eurotunnel. Dans cet objectif, le Royaume-Uni et la France sont convenus d'adopter un nouveau traité, qui fait suite à celui signé en 2003 au Touquet, qui établit un cadre juridique garantissant que les aspects essentiels de leurs engagements conjoints concernant la frontière et les migrations.

Ce nouveau traité "inclut des dispositions destinées à garantir que le règlement Dublin III soit mis en œuvre de façon rapide, en particulier pour le traitement des mineurs non accompagnés demandant l'asile, et nous continuerons d'agir ensemble pour mener à bien le transfert de mineurs non accompagnés", assurent Mme May et M. Macron dans leur déclaration commune.

Le Royaume-Uni soutiendra la France pour la mise en place de structures d'hébergement localisées en dehors de la région de Calais et de Dunkerque, tels que les Centres d'accueil et d'examen des situations. Les deux partenaires se sont engagés à un ensemble de coopération incluant une aide financière britannique supplémentaire de 50 millions d'euros en 2018.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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