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Les femmes et enfants réfugiés exposés à un risque de violences sexuelles dans les îles grecques : HCR

Xinhua | 11.02.2018 09h30

L'agence des Nations unies pour les réfugiés, le HCR, a déclaré vendredi qu'elle était très préoccupée par les signalements de demandeurs d'asile victimes de harcèlement et de violences dans des centres d'accueil inadéquats dans les îles grecques.

"Cela survient malgré les mesures bienvenues adoptées par le gouvernement face à la surpopulation et aux conditions de vie difficiles", a déclaré la porte-parole du HCR, Cecile Pouilly, lors d'un point presse de l'ONU.

En 2017, le HCR a reçu 622 signalements de victimes de violences sexuelles et sexistes dans les îles Égée en Grèce, dont 28 % de cas survenus après leur arrivée en Grèce.

Les formes de violence les plus fréquemment signalées par les femmes comprennent des comportements inappropriés, du harcèlement sexuel et des tentatives d'agression sexuelle.

"La situation est particulièrement préoccupante dans les Centres d'identification et d'accueil (RIC) de Moria, de Lesvos et de Vathy à Samos, où des milliers de réfugiés continuent de résider dans des abris inadaptés avec une sécurié inadéquate", a dit Mme Pouilly.

Près de 5 500 personnes résident dans ces centres, ce qui représente le double de leur capacité prévue. Les signalements de harcèlement sexuel à Moria sont particulièrement nombreux, a indiqué le porte-parole de l'ONU.

Dans ces centres, les salles de bain et les latrines sont zones interdites après la tombée de la nuit pour les femmes et les enfants, à moins d'être accompagnés. Même se laver pendant la journée peut être dangereux. À Moria, une femme a déclaré à nos équipes n'avoir pas pris de douche depuis deux mois par peur des agressions.

De plus, l'identification et l'aide aux victimes est freinée par une réticence à signaler les agressions, pour des raisons de peur, de honte, de désespoir, de craintes de discrimination, stigmatisation ou représailles, et par manque de confiance, rapporte Mme Pouilly.

Cette réticence s'étend au personnel du HCR et aux experts médicaux et psychologues du personnel national. Le nombre réel d'incidents est donc probablement bien plus élevé que les chiffres déclarés, a estimé la porte-parole.

"Grâce à l'accélération récente des transferts vers le continent de la part des autorités, la surpopulation a pu être réduite légèrement ces dernières semaines", a-t-elle observé.

Mme Pouilly a ajouté que le HCR continuait de travailler avec le gouvernement grec pour soutenir sa réponse sur le terrain et renforcer ses capacités, et pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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