Dernière mise à jour à 09h10 le 03/01
Plus de 60 mille Burundais seront rapatriés au cours de l'année 2018 grâce à une facilitation du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), a annoncé mardi à Bujumbura Thérence Ntahiraja, porte-parole du ministère de l'Intérieur et de la Formation patriotique.
M. Ntahiraja, qui s'exprimait dans un point de presse, a précisé que le Burundi s'est déjà convenu avec le HCR sur la réalisation de cet objectif en termes de rapatriement des réfugiés burundais.
Il a souligné que le Burundi est satisfait de constater que l'effectif des réfugiés burundais qui se sont rapatriés de la Tanzanie voisine avec l'aide du HCR durant l'année 2017 "dépasse les prévisions".
Le Burundi, la Tanzanie et le HCR ont organisé du 29 au 31 août 2017 à Dar-Es-Salaam en Tanzanie une rencontre tripartite destinée à donner un coup d'accélérateur au rapatriement des réfugiés burundais hébergés en Tanzanie à la suite des crises politico-sécuritaires burundaises antérieures dont celle déclenchée fin avril 2015.
"Après la Tripartite du 29 au 31 août 2017 à Dar-Es-Salaam, j'aimerais vous informer que l'ultime objectif était de pouvoir rapatrier de la Tanzanie 12.000 Burundais jusqu'au 31 décembre. Aujourd'hui, le constat est que ce score a été même dépassé, car, au moment où je vous parle, depuis cette date jusqu'aujourd'hui, plus de 13.000 Burundais ont déjà été rapatriés et assistés officiellement", a-t-il expliqué.
De ce fait, a-t-il insisté, les autorités burundaises "sont très satisfaites" de ce résultat.
Il a aussi évoqué les réfugiés rapatriés "de manière sapontanée" de la Tanzanie, du Rwanda et de la RDC.
"On relève en effet parmi des ex-réfugiés burundais une catégorie qu'on appelle rapatriés spontanés, c'est-à-dire des rapatriés qui sont rentrés par leur propre volonté sans l'appui du HCR. Certes, ils ne bénéficient pas de l'assistance du HCR, mais le gouvernement burundais les accueille et les assiste également", a-t-il laissé entendre.
En 2017, le HCR a assisté, dans le cadre du rapatriement organisé, plus de 13 mille réfugiés burundais, qui avaient pris refuge en Tanzanie à la suite de la crise électorale burundaise de 2015.