Dernière mise à jour à 09h33 le 21/03
La Cour pénale internationale (CPI) a encouragé, dans un communiqué publié mardi, les Philippines "à rester dans la famille de la CPI".
La CPI a été officiellement informée lundi par les Nations Unies de la notification écrite du retrait des Philippines du Statut de Rome, le traité fondateur de la Cour.
Manille avait déposé cette notification samedi auprès du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, ce dernier étant dépositaire du Statut.
"Décision souveraine", le retrait du Statut de Rome prendra effet un an après le dépôt de la notification de retrait auprès du secrétaire général des Nations Unies. "Un retrait n'a aucune incidence sur les procédures en cours ou sur toute question déjà examinée par la Cour avant la date à laquelle il a pris effet; ni sur le statut de juges siégeant déjà à la Cour", a toutefois précisé la CPI.
Dans son communiqué, la CPI a indiqué rester pleinement attachée à son mandat indépendant de contribuer à mettre fin à l'impunité de manière complémentaire avec les Etats et, ce faisant, de contribuer à la prévention de futures atrocités. "La participation des Etats au Statut de Rome doit non seulement être maintenue et renforcée, mais aussi élargie", a-t-elle souligné.
L'examen préliminaire de la situation aux Philippines a été annoncé par le bureau du Procureur de la CPI le 8 février 2018. Il porte sur l'analyse des crimes présumés commis dans cet Etat partie depuis le 1er juillet 2016 au moins, dans le contexte de la campagne de "guerre contre la drogue" lancée par le gouvernement philippin.
Le gouvernement philippin a ratifié le Statut de Rome le 30 août 2011 et le Statut est entré en vigueur le 1er novembre 2011.