Dernière mise à jour à 10h05 le 13/04
Le Premier ministre yéménite Ahmed Obeid bin Daghr est rentré chez lui à Aden jeudi avec un certain nombre de ministres, afin de diriger le pays depuis cette ville méridionale qui joue le rôle de capitale temporaire du pays.
M. Daghr avait quitté Aden il y a deux mois pour Riyad, la capitale d'Arabie saoudite, suite aux combats entre ses forces et les unités militaires alliées au Conseil de transition du Sud (STC).
"Le gouvernement est revenu à Aden après avoir reçu des garanties de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite, qui sera responsable de sa protection. Les désaccords avec le STC ont également été résolus", a déclaré un responsable local à Xinhua.
En janvier dernier, les forces loyales au STC ont en effet pris le contrôle de la ville portuaire d'Aden, où se trouvent notamment le Palais présidentiel et le siège du gouvernement, au terme de deux jours de combats qui ont fait 38 morts et des dizaines de blessés.
Le STC et le gouvernement soutenu par l'Arabie saoudite ont été alliés pendant les trois années de guerre civile contre les rebelles houthistes dans le nord du pays, soutenus par l'Iran.
Des tensions sont cependant apparues entre les deux parties à propos du contrôle de la partie méridionale du pays, des différends qui risquent de nuire à la capacité de la coalition à restreindre l'influence de l'Iran au Yémen.
Le gouvernement yéménite soutenu par une coalition militaire arabe dirigée par l'Arabie saoudite, combat depuis trois ans les rebelles chiites houthistes afin de reprendre le contrôle du pays.
La coalition a initié une campagne de frappes aériennes en mars 2015, pour tenter de repousser les houthistes et de remettre au pouvoir le président exilé Abd-Rabbo Mansour Hadi et son gouvernement.
Des statistiques de l'ONU révèlent que plus de 10.000 personnes, principalement des civils, ont été tuées dès le début de l'intervention de la coalition au Yémen. Plus de trois millions de personnes ont également été déplacées.