Dernière mise à jour à 10h05 le 13/04
Dans un nouveau rapport publié jeudi, la FAO a insisté sur le fait que les systèmes d'irrigation à énergie solaire devaient être bien gérés et réglementés afin d'éviter les risques d'utilisation non durable de l'eau.
La forte baisse du prix des panneaux photovoltaïques est encourageante dans le sens où elle peut contribuer à améliorer la capacité d'irrigation, a indiqué la FAO. Une nouvelle réduction des prix pourrait entraîner une révolution dans certains endroits, comme par exemple en Afrique subsaharienne où seul 3% des terres cultivées sont irriguées, soit trois fois moins que la moyenne mondiale.
"La rapide expansion des systèmes d'irrigation à énergie solaire offre des solutions viables qui prennent en compte le lien entre eau, énergie et alimentation, donnant ainsi aux petits exploitants agricoles l'opportunité d'améliorer leurs moyens d'existence, leur prospérité économique et leur sécurité alimentaire", a déclaré Mme Maria Helena Semedo, Directrice générale adjointe de la FAO.
La FAO a présenté un aperçu général des avantages et des risques liés à l'irrigation à énergie solaire à l'occasion d'un forum international qui se tenait à Rome (du 12 au 13 avril ), organisé en partenariat avec Promouvoir l'agriculture: un défi énergétique de taille pour le développement (PAEGC), le Fonds international de développement agricole (FIDA), l'Institut international de gestion de l'eau ((IWMI) et le Programme de recherche sur l' eau, la terre et les écosystèmes (WLE).
Le rapport mondial de la FAO, ainsi qu'une boîte à outils sur les systèmes d'irrigation à énergie solaire, disponibles en ligne et développés de manière conjointe avec le Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit allemande ont été officiellement lancés lors de la Conférence. Tous deux ont été conçus pour fournir des conseils pratiques à destination des usagers et des décideurs politiques et financiers.
"Une énergie solaire moins coûteuse permettrait également de s'assurer qu'une bonne gestion de l'eau est appliquée et que de bons systèmes de gouvernance sont en place. Nous devons penser de manière stratégique à la manière dont cette technologie pourrait être utilisée afin d'encourager une utilisation plus durable des ressources en eau souterraine et éviter ainsi de nombreux risques, tels que le gaspillage d'eau et le prélèvement excessif d'eau souterraine", a précisé M. Eduardo Mansur, Directeur de la Division des terres et des eaux de la FAO.
A l'échelle mondiale, près de 20% des terres cultivées sont irriguées et elles contribuent à près de 40% de l'ensemble de la production alimentaire. L'irrigation stimule la production agricole de diverses manières, en favorisant notamment la variété des cultures chaque année.
L'Afrique subsaharienne et l'Amérique latine utilisent relativement peu de systèmes d'irrigation sur les terres cultivées, ce qui pourrait leur apporter des gains considérables.