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La RPDC pourrait réétudier la tenue du sommet Kim-Trump

Xinhua | 17.05.2018 09h11

Un haut responsable de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a déclaré mercredi que son pays pourrait bien réétudier la tenue du sommet prévu le 12 juin à Singapour entre le dirigeant de la RPDC Kim Jong Un et le président américain Donald Trump en raison des remarques extrêmement provocatrices émises par des responsables américains.

Kim Kye Gwan, premier vice-ministre des Affaires étrangères de la RPDC, a indiqué dans un communiqué que l'administration Trump devrait faire preuve de sincérité si elle souhaitait améliorer les relations avec Pyongyang à travers la rencontre entre leurs dirigeants.

La RPDC se verrait forcée de reconsidérer sa participation à la rencontre de Singapour si le seul objectif des Etats-Unis était de la contraindre à abandonner son arsenal nucléaire, souligne la déclaration citée par l'agence de presse officielle du pays, KCNA.

La RPDC avait par ailleurs annulé tôt ce mercredi une réunion intercoréenne prévue dans la journée dans le village frontalier de Panmunjom, pour protester contre les exercices aériens menés actuellement par les Etats-Unis et la Corée du Sud.

Kim Kye Gwan a accusé les Etats-Unis d'avoir tenu des propos provocateurs à l'égard de la RPDC quelques semaines avant le sommet, les qualifiant de décevants.

Il a déclaré que le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, avait même exhorté la RPDC à abandonner son arsenal nucléaire afin de recevoir des avantages commerciaux, une position précédemment adoptée par les Etats-Unis vis-à-vis de la Libye.

"L'idée n'est pas de résoudre les problèmes par le dialogue, mais de rejouer la tragédie libyenne en RPDC", a-t-il affirmé, ajoutant que la Libye "s'était complètement effondrée après avoir cédé son destin aux grandes puissances".

La RPDC n'est pas la Libye, ni l'Irak, deux pays confrontés à une réalité désastreuse suite aux attaques des Etats-Unis, a-t-il souligné.

"La RPDC a clarifié son intention d'œuvrer pour la dénucléarisation de la péninsule et a déclaré à plusieurs reprises que la fin des politiques hostiles, des menaces nucléaires et de l'intimidation des Etats-Unis contre la RPDC étaient des conditions préalables à la dénucléarisation".

Se référant à la promesse américaine d'offrir une compensation et des avantages économiques en échange de la dénucléarisation de la RPDC, le responsable a déclaré que Pyongyang n'envisagerait jamais de recevoir une aide économique des Etats-Unis.

La déclaration de M. Kim a été publiée cinq jours après le début de l'exercice militaire conjoint des Etats-Unis et de la Corée du Sud, baptisé "2018 Max Thunder".

Plus tôt dans la journée, KCNA avait qualifié cet exercice de défi délibéré à la déclaration de Panmunjom signée par Kim Jong Un et le président sud-coréen Moon Jae-in le 27 avril, estimant que ces manœuvres militaires venaient illustrer la politique de pression et de sanctions maximales de Washington et de Séoul envers Pyongyang.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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