Dernière mise à jour à 09h33 le 27/08
Même si le groupe terroriste Etat islamique (EI) a subi d'importantes pertes, il reste une source de préoccupation grave et importante, a prévenu jeudi le chef du Bureau des Nations Unies de la lutte contre le terrorisme, Vladimir Voronkov.
M. Voronkov, qui présentait le rapport du secrétaire général sur la menace posée par l'EI à la sécurité internationale, a rappelé que depuis la fin de 2017, l'EI a été vaincu en Iraq et est en retrait en Syrie.
Le nombre total de membres actuels de l'EI en Iraq et en Syrie est estimé à plus de 20.000, répartis à peu près également entre les deux pays.
Selon le haut responsable onusien, un noyau de l'EI devrait survivre en Iraq et en Syrie à moyen terme, en raison du conflit en cours et des problèmes complexes de stabilisation.
Il a également évoqué le défi posé par le retour des combattants terroristes étrangers dans leur pays d'origine. Ces retours, bien que plus lents que prévu, pose un problème sérieux.
"L'un des dangers posés par le retour des combattants terroristes étrangers réside dans les compétences acquises dans les zones de conflit, comme les compétences nécessaires pour préparer des engins explosifs improvisés et pour transformer des drones en engins armés", a-t-il dit.
L'évolution de l'EI d'une structure proto-étatique en un réseau secret pose également de nouveaux défis, a-t-il expliqué. Les finances de l'EI au Moyen-Orient sont ainsi plus difficiles à détecter et à analyser maintenant que les fonctions administratives de gestion des finances sont devenues clandestines.
Dans ce contexte, le rapport du secrétaire général estime que les Etats membres et la communauté internationale doivent redoubler d'efforts pour contrer efficacement la menace posée par l'EI, qui évolue rapidement.
Pour contrer cette menace, "la coopération internationale, le partage d'informations et le renforcement des capacités sont essentiels", a souligné M. Voronkov.