Dernière mise à jour à 08h20 le 09/10
Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a déclaré lundi que l'Allemagne et l'Union européenne (UE) devaient contribuer davantage à la sécurité et à la stabilité dans le monde, notamment dans un contexte où "les anciennes certitudes s'effondrent".
Au cours du Forum allemand sur la politique de sécurité, M. Maas a indiqué que les activités des piliers européens de l'OTAN et les approches communes au sein de l'UE - comme par exemple la coopération franco-allemande en matière de défense - devaient être élargies.
"Les anciennes certitudes s'effondrent. Cela s'applique aux relations transatlantiques, mais aussi à la cohésion interne de l'UE, comme avec le Brexit, un sujet sur lequel nous luttons en ce moment", a-t-il ajouté.
Il a appelé à un meilleur développement des outils civils et militaires entre les partenaires européens.
"Ce n'est qu'en disposant des compétences appropriées qu'une Europe forte et souveraine sera en mesure de mettre en place de véritables politiques de sécurité. Et il faudra aussi être prêts à investir dans cette sécurité", a déclaré le ministre, demandant une amélioration des "capacités de réaction rapide" aussi bien civiles que militaires.
L'Europe doit réagir plus rapidement dans le cadre des opérations européennes. Un des moyens à utiliser dans ce but est la création d'un Centre européen de compétences pour la gestion des crises civiles.
M. Maas a salué la proposition du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker d'élargir le recours au vote à la majorité à la politique étrangères et sécuritaire commune de l'UE, et a indiqué que l'Allemagne était décidée à faire avancer la discussion à ce sujet. "Il est temps de rendre l'UE capable d'une politique étrangère", a-t-il affirmé.
Il va "dans notre propre intérêt que les Européens puissent prendre davantage de responsabilités en matière de sécurité", a déclaré M. Maas. "Cela nécessite beaucoup de courage, parce que nous savons que dans nos sociétés - et ailleurs - les débats publics sur les questions de politiques sécuritaires sont très difficiles à gérer", a-t-il ajouté.