Dernière mise à jour à 08h22 le 12/11
La Russie a réagi avec calme aux récents exercices militaires à grande échelle conduits par l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), et souhaite continuer à dialoguer à ce sujet, a indiqué dimanche le président russe Vladimir Poutine.
"Pour être honnête, nous essayons de notre côté de ne pas organiser d'exercices de grande envergure près des frontières des Etats membres de l'OTAN ... Mais nous y réagissons globalement avec calme", a déclaré M. Poutine dans une interview accordée à la chaîne Russia Today, selon une transcription fournie par le Kremlin.
L'OTAN a conduit l'exercice "Trident Juncture 2018" en Norvège et ses environs du 25 octobre au 7 novembre. Il s'agissait du plus grand exercice de l'Alliance atlantique depuis la fin de la guerre froide.
Les manoeuvres ont mobilisé quelque 50 000 soldats venus des 29 pays membres de l'OTAN et de ses partenaires, la Suède et la Finlande, ainsi que 250 avions, 65 navires et jusqu'à 10 000 véhicules.
"J'espère que le dialogue, auquel nous aspirons toujours, aura un impact positif sur la situation", a dit M. Poutine.
Le président russe a également affirmé qu'il soutenait l'idée d'une force militaire européenne comme alternative à l'OTAN.
"Il est plutôt normal pour l'Europe d'aspirer à plus d'indépendance, d'autonomie et de souveraineté en matière de défense et de sécurité. Je pense que ce processus est globalement positif en termes de renforcement de la multipolarité dans le monde", a-t-il expliqué.
M. Poutine se trouve actuellement en visite en France pour assister aux commémorations du centenaire de l'Armistice. Il rencontrera peut-être officieusement le président américain Donald Trump à cette occasion.