Dernière mise à jour à 08h42 le 28/12
Le gouvernement pakistanais a décidé d'interdire à l'ancien président, Asif Ali Zardari, de quitter le pays parce qu'il est soupçonné d'avoir des liens avec une affaire de blanchiment d'argent, a déclaré jeudi un membre du gouvernement.
Le ministre de l'Information, Fawad Chaudhry, a dit à des journalistes que le gouvernement fédéral avait décidé que M. Zardari, co-président du parti d'opposition, le Parti du peuple pakistanais (PPP), et 171 autres personnes ne pouvaient pas quitter le pays car une enquête est en cours à leur encontre pour différentes affaires de corruption.
Dans un rapport, la Federal Investigation Agency (FIA) a découvert que M. Zardari et sa soeur, Faryal Talpur, font partie des 30 personnes qui ont transféré des milliards de roupies à l'étranger par l'intermédiaire de faux comptes en banque. Cependant, M. Zardari et son parti ont démenti ces informations qui ne seraient qu'un ''tissu de mensonges.''
M. Zardari et sa soeur ont comparu à plusieurs reprises devant le tribunal bancaire chargé de ces affaires et ont également obtenu du tribunal d'être libérés sous caution pour éviter d'être arrêtés.
M. Fawad a dit que le gouvernement fédéral avait pris cette initiative importante car certaines personnes impliquées dans ces affaires de blanchiment d'argent et de faux comptes ne prennent pas au sérieux les informations concernant l'enquête.
Jeudi, le président du PPP, Bilawal Bhutto Zardari, a démenti les informations du rapport et a déclaré qu'il s'agissait d'une ''tentative visant à tromper les tribunaux.''
Parallèlement, le gouvernement a contacté la Commission électorale du Pakistan afin qu'elle destitue M. Zardari en tant que membre du Parlement, invoquant qu'il "a caché des biens aux États-Unis."
Un législateur provincial du parti au pouvoir, le Mouvement du Pakistan pour la justice, Khurrum Sher Zaman, a introduit une requête contre M. Zardari.
M. Zaman a dit que M. Zardari n'a pas indiqué à la commission électorale les détails des biens transférés aux États-Unis, une démarche qui était obligatoire pour prendre part aux élections.
Jeudi, les responsables de la commission électorale ont accepté la requête en vue d'une première audition, selon les articles. La première audition devrait avoir lieu la semaine prochaine.