Dernière mise à jour à 08h39 le 11/01
Le gouvernement yéménite, soutenu par l'Arabie saoudite, a condamné fermement l'attaque de drone meurtrière lancée jeudi par les rebelles houthis contre un défilé militaire dans la province méridionale de Lahj.
Dans un communiqué publié par l'agence de presse d'Etat Saba, le gouvernement a décrit cette attaque comme un affront flagrant à la communauté internationale.
Il a demandé à celle-ci d'adopter une position ferme contre les rebelles houthis, qui ne cessent d'enfreindre le cessez-le-feu et refusent d'appliquer l'accord conclu en Suède.
Cette attaque de drone montre clairement que les Houthis rejettent les efforts visant à mettre fin au conflit de manière pacifique par le biais de négociations politiques, a ajouté le gouvernement.
Anwar Gargash, ministre des Affaires étrangères des Emirats arabes unis (EAU), a également condamné cette attaque, et a appelé la communauté internationale à renforcer sa pression sur les rebelles.
Des sources au sein des forces de sécurité ont confirmé à Xinhua que les rebelles houthis avaient utilisé un drone de fabrication iranienne pour bombarder un défilé militaire organisé pour les nouvelles recrues de la base militaire d'Anad.
L'attaque a tué au moins six soldats et en a blessé 20 autres, dont plusieurs officiers supérieurs.
Les Houthis ont déclaré par le biais de leur organe de presse officiel que cette attaque était "une réponse aux raids continuels lancés par l'Arabie saoudite contre des citoyens innocents".
Cette attaque risque de porter un coup dur au cessez-le-feu décrété dans la ville portuaire de Hodeida, au bord de la mer Rouge, où les factions en présence s'accusent mutuellement d'enfreindre la trêve entrée en vigueur le 18 décembre 2018.