Dernière mise à jour à 08h24 le 15/01
Le ministre par intérim des Affaires étrangères du Liban, Gebran Bassil, a exprimé lundi sa déception que la Libye ne participe pas au sommet de Beyrouth, a rapporté l'agence de presse libanaise NNA citant une lettre envoyée à son homologue libyen.
"Je souhaite exprimer mon rejet et mon refus des actions entreprises au Liban contre la participation de la Libye au sommet de Beyrouth. Ces actions ne reflètent pas ma position ni celle du Liban", a dit M. Bassil dans cette lettre adressée à Mohamed Siala.
Dimanche, M. Siala a fait savoir que la délégation de ce pays ne participerait pas à ce sommet parce que les autorités libanaises à l'aéroport de Beyrouth ont empêché des hommes d'affaires libyens d'entrer dans le pays, et en raison d'une manifestation qui a offensé le drapeau libyen, selon NNA.
Le mouvement Amal, mouvement politique libanais, a annoncé il y a quelques jours que la délégation libyenne se verrait interdire l'entrée au Liban pour participer au Sommet arabe sur le développement socio-économique, prévu plus tard dans le mois.
Le mouvement Amal a également annoncé un plan d'organisation de manifestations nationales visant à fermer l'aéroport avant le sommet de Beyrouth, dans le but d'empêcher la délégation libyenne de participer à cet événement.
De plus, les partisans du groupe Amal ont arraché les drapeaux libyens du centre de Biel à Beyrouth, où doit avoir lieu le sommet, les remplaçant par leurs propres banderolles protestant contre la participation de la Libye.
Le Liban accuse la Libye d'être responsable de la disparition de l'imam Moussa al-Sadr, porte-parole le plus influent et charismatique de la communauté chiite lors de la décennie précédant l'éclatement de la guerre civile libanaise en 1975.
M. Al-Sadr est disparu avec le cheikh Mohammad Yaacoub et le journaliste Abbas Bader El Dine lors d'une visite officielle en Libye en août 1978.
Dans sa lettre, M. Bassil exprimait son souhait de maintenir des liens diplomatiques positifs entre les deux pays. Toutefois, il a ajouté que le Liban insistait pour recevoir des informations sur le devenir de Moussa al-Sadr et de ses compagnons.