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Entretien téléphonique entre les chefs de la diplomatique turque et américaine

Xinhua | 23.01.2019 08h37

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo s'est entretenu lundi au téléphone avec son homologue turc Mevlüt Cavusoglu de la situation en Syrie, a annoncé le département d'Etat dans un communiqué.

Selon lui, les deux hommes ont "discuté de l'engagement américano-turc en cours dans le cadre du retrait volontaire et coordonné des forces américaines de Syrie".

M. Pompeo a réitéré l'engagement de son pays à répondre aux préoccupations de sécurité de la Turquie le long de sa frontière avec la Syrie, tout en mettant l'accent sur la protection des forces qui ont travaillé avec les Etats-Unis dans la lutte contre l'Etat islamique (EI), faisant référence à la milice à majorité kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS).

Washington et Ankara se querellent à propos des FDS, alliées des Etats-Unis dans la campagne anti-EI, mais vues par la Turquie comme un groupe terroriste proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Le président américain Donald Trump a proposé la semaine dernière d'établir une zone de sécurité large de 32 km dans le nord-est de la Syrie, ce qui a été favorablement accueilli par Ankara.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réclamé lundi que cette zone de sécurité ne se transforme pas en zone anti-turque, ajoutant que l'objectif était d'éloigner les organisations terroristes des frontières de son pays.

Brett McGurk, ancien émissaire américain auprès de la coalition internationale anti-EI, a jugé dans une tribune parue vendredi dans le Washington Post que la proposition de M. Trump avait été prise "sans processus ou analyse", notant que des milliers de Kurdes risquaient être déplacés dans le cadre de ce projet.

M. Cavusoglu, attendu à Washington le 6 février pour des discussions sur la Syrie, a déclaré la semaine dernière que ces entretiens permettront de clarifier les positions de chacun sur ce sujet.

La situation en Syrie est encore plus volatile depuis quelques semaines après la décision américaine de retirer leurs forces de ce pays déchiré par la guerre et après la mort mercredi à Manbij (nord) de 16 personnes, dont quatre Américains, dans un attentat suicide revendiqué par l'EI.

(Rédacteurs :实习生2, Yishuang Liu)
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