France/Incendie Notre-Dame : deux cérémonies d'hommage aux pompiers de Paris à l'Élysée et à l'Hôtel de Ville

Les sapeurs-pompiers de Paris qui ont combattu l'incendie de la cathédrale Notre-Dame le 15 avril dernier ont été reçus par le chef de l'État Emmanuel Macron, lors d'une cérémonie à l'Élysée ce jeudi, puis ont assisté à un hommage à l'Hôtel de Ville.

"Merci à vous qui avez pris tous les risques. Vous avez été exemplaires sous les yeux du monde entier", a déclaré le président français lors de la cérémonie dans la salle des fêtes de l'Élysée à laquelle assistaient 300 personnes dont 250 pompiers mais aussi des pompiers de la région parisienne ainsi que des membres de la Croix-Rouge et de la Protection civile et des policiers présents lors de l'incendie.

"Vous avez été l'exemple parfait de ce que nous devons être", a-t-il ajouté, annonçant que chacun d'entre eux recevrait "une médaille d'honneur" pour "acte de courage et de dévouement." Le porte-parole des sapeurs-pompiers de Paris a pour sa part souligné "la cohésion de l'État" qui a permis de protéger la cathédrale.

L'opération de secours a mobilisé 600 sapeurs-pompiers qui se sont relayés pour combattre le feu durant plus de quinze heures dans la nuit du 15 au 16 avril. La totalité de la charpente de Notre-Dame a été détruite par les flammes, ainsi que la célèbre flèche qui culminait à 96 mètres de hauteur. Trois points de la structure restent fragilisés, a fait savoir le ministre français de la Culture Franck Riester ce jeudi.

Un hommage organisé par la mairie de Paris a également été rendu sur le parvis de l'Hôtel-de-Ville pour "celles et ceux qui ont contribué à sauver Notre-Dame" en présence de la maire Anne Hidalgo, du ministre français de l'Intérieur Christophe Castaner et de son secrétaire d'État Laurent Nuñez, ainsi que de Mgr Chauvet, recteur de Notre-Dame. Des milliers de personnes se sont massés sur la place et parmi eux, de nombreux membres des opérations de secours, bénévoles de la Croix-Rouge et des pompiers de Paris.

L'hommage a débuté par une lecture du "Notre-Dame" de Victor Hugo puis Anne Hidalgo s'est ensuite exprimée : "Notre cœur a été touché, le cœur géographique, culturel et spirituel de notre ville (...) le cœur historique de l'Europe qui sonna ici la libération d'un continent après la plus grande tragédie qu'il eut à traverser. Je ressens comme vous de la tristesse et de la reconnaissance (...) aux pompiers, vous avez sauvé au risque de périr une part de nous-mêmes en ce soir du 15 avril, comme tous les parisiens je vous ai vu en action vous les soldats du feu, nous avons vu ce moment où vous avez décidé de prendre tous les risques pour sauver Notre-Dame. Je vous dis notre reconnaissance éternelle et je proposerai de vous accorder la citoyenneté d'honneur de Paris pour votre acte de bravoure et votre engagement au quotidien".

"C'est la cathédrale de Paris mais aussi du monde, en tout cas je m'en suis rendu compte. J'ai tellement été touché par les témoignages, le travail des pompiers, la présence de Madame la maire, du ministre, du président, car c'est terrible car on ne pouvait rien faire, je ne pouvais que prier", a pour sa part déclaré Mgr Chauvet très ému.

Le ministre français de l'Intérieur Christophe Castaner a ensuite pris la parole et il a fait monter plusieurs pompiers de Paris sur l'estrade, la foule les a longuement applaudis : "Lundi, 18h50, pour les pompiers de Paris, c'était l'heure du devoir, l'heure du courage (...) ils ont été plus qu'exemplaires, plus qu'héroïques (...) ils ont risqué leur vie pour préserver Notre-Dame, ils sont allés au-delà du devoir car seule la mission comptait (...) il est 2 heures du matin et les pompiers de Paris ont sauvé Notre-Dame (...) c'est un exemple au monde entier qu'ils ont donné", a-t-il déclaré.

"Aujourd'hui nous entendons l'appel des Français, des Parisiens, de ceux dans le monde qui sont touchés, ensemble, unis, forts nous rendrons à Paris sa cathédrale, nous rendons au monde son symbole de paix et de liberté", a-t-il affirmé. La cérémonie s'est achevée comme elle avait commencé avec un prélude de Bach pour violoncelle.