Dernière mise à jour à 08h21 le 04/06
Kevin Hassett, président du Conseil des conseillers économiques de la Maison Blanche (CEA), a déclaré lundi que sa démission n'était pas liée à la décision du président Donald Trump d'augmenter les tarifs douaniers américains contre le Mexique.
Au cours d'une interview donnée à l'émission matinale "Squawk Box" sur la chaîne CNBC, M. Hassett a démenti tout lien entre son départ et l'annonce de ces tarifs douaniers par M. Trump. "C'est quelque chose qui était en préparation depuis quelque temps déjà", a-t-il indiqué.
"Si vous examinez l'histoire du CEA, il est tout à fait ordinaire que le président quitte son poste au bout de deux ans", a ajouté M. Hassett, 57 ans, qui a remis sa lettre de démission à M. Trump vendredi.
M. Hassett avait pris ses fonctions le 13 septembre 2017, devenant le 29e responsable du CEA.
Il a indiqué qu'il avait en partie décidé de démissionner "par respect pour l'institution". "Il y a aussi simplement l'envie de retourner passer du temps avec ma famille", a-t-il ajouté.
M. Hassett a en effet indiqué dans sa lettre de démission qu'il souhaitait passer plus de temps avec sa famille, ajoutant cependant qu'il espérait "continuer à être une ressource utile depuis l'extérieur" pour le président Trump.
Il a également déclaré qu'il continuerait à assumer ses fonctions jusqu'à la fin du mois de juin afin d'assurer une transition en douceur au sein du CEA.
Soulignant au cours de l'interview accordée à CNBC que plus on travaillait longtemps à la Maison Blanche, "plus il était difficile d'être objectif", M. Hassett a cependant précisé que son départ était sans rapport avec les propos de M. Trump, qui a menacé jeudi d'imposer de nouveaux droits de douane de 5 % sur toutes les importations en provenance du Mexique. "Je pense qu'il est approprié de séparer ces deux questions", a-t-il affirmé.
M. Trump a annoncé dimanche sur Twitter que M. Hassett "partirait bientôt", ajoutant qu'il nommerait un "remplaçant plein de talent" dès qu'il reviendrait de sa tournée européenne, qui doit le conduire au Royaume-Uni, en Irlande et en France.
Malgré l'insistance des présentateurs de CNBC, M. Hassett a refusé de spéculer sur l'identité de son successeur. "Tout ira bien pour le CEA", s'est-il contenté de déclarer.